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La prématurité, lieu de la relation par excellence

PRÉMATURÉ
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Blanche Streb - publié le 15/11/21
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À l’occasion de la Journée mondiale de la prématurité, notre chroniqueuse Blanche Streb évoque ses souvenirs de maman « un peu spéciale » qui a tenu son enfant tout entier dans sa main. Plus que d’autres, elle sait que la prématurité est ce lieu unique de la relation où ce sont les cœurs qui parlent.

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Je me souviens… c’était notre septième semaine en réanimation néonatale. Une journée particulière, la Fête des mères. Journée en noir et blanc, entre fatigue, anxiété mais confiance aussi devant notre enfant dont je commençais à croire, enfin, que la vie serait sauvée. Apercevoir alors ces petits cadeaux, à côté de chaque berceau. Un petit pull tricoté dans une laine délicate. Qui avait pensé à nous, mamans un peu spéciales, vivant, dans la souffrance, le début de vie difficile de nos tout-petits ? Qui avait ainsi offert de son temps et de ses talents ? Les bénévoles de l’association SOS Préma, tout simplement. Plus qu’un présent, un baume réconfortant. 

Limiter les séparations

Ce 17 novembre marque la Journée mondiale de la prématurité. La prématurité, c’est le fait de venir au monde avant huit mois de grossesse. Les chiffres permettent de réaliser l’importance du sujet : en France, un bébé naît prématurément toutes les huit minutes. 165 bébés par jour. 60.000 par an. 8% des naissances. Aujourd’hui, grâce aux progrès médicaux, des bébés entièrement privés du dernier trimestre de grossesse peuvent être sauvés. Le plus petit préma connu serait Richard Scott, né en 2020 dans le Minnesota, 131 jours avant son terme à seulement 340 grammes. 

Ce qu’apporte le parent, aucun médicament, aucune perfusion, ne le fera. 

Les raisons de la prématurité sont multiples, les conséquences et issues aussi. Chaque histoire est unique, mais toujours difficile. L’un des plus grands enjeux est de tout faire pour limiter les séparations. Car les bébés ont besoin de plus encore que de soin, la présence des parents est très précieuse. Les soignants le savent bien. Une maman ne sait pas toujours lire une prise de sang, mais ce qu’elle lit de son enfant, personne d’autre ne le pourra. Ce qu’apporte le parent, aucun médicament, aucune perfusion, ne le fera. 

Le cœur qui parle !

En effet, la prématurité est le lieu de la relation, par excellence. Une relation qui convoque tous les sens. La voix. L’odeur. Le toucher. Le regard… Cette relation qui se limite parfois à la simple présence est d’une richesse ineffable. C’est l’essence même de la vie, qu’est l’amour. Cette relation qui relie enfant, parents, frères et sœurs, est aussi inexplicable qu’extraordinaire. Par exemple, lorsque le parent ferme la couveuse et s’apprête à partir, il n’est pas rare d’en voir l’effet immédiat sur le scope qui affiche le rythme cardiaque du bébé. Le cœur parle ! Ou lorsque des jumeaux sont hospitalisés, même dans deux pièces séparées, il n’est pas rare de constater que lorsque l’un fait un malaise, l’autre aussi, en résonance. Mystérieux. Et néanmoins, merveilleux. Quand on a un jour tenu son enfant tout entier dans sa main, on sait que la vie n’a pas de prix. 

En cette semaine où la prématurité sera particulièrement évoquée dans les médias et peut être par les pouvoirs publics, pensons tout spécialement aux familles et bébés qui traversent cela, à SOS Préma qui œuvre depuis quinze ans pour leur protection et leurs droits, aux soignants qui prennent soin des plus petits d’entre nous et aux bénévoles qui veillent au bien.

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