L’apôtre missionnaire se doit de faire connaître au monde entier ce Christ qui sauve et qui apaise. « Nous devons à nos frères l'annonce du Christ », précise en ce sens Mgr Georges Colomb, évêque de La Rochelle et Saintes et directeur national des OPM France. « Si nous avons reçu gratuitement et abondamment la foi, le pardon et l'espérance comment ne pas, à notre tour, nous faire missionnaires de cette foi, de ce pardon, de cette espérance ? ». Une espérance qui « vient de Dieu » et « place dans nos cœurs la certitude que Dieu sait tout transformer en bien, car même du tombeau il fait sortir la vie », dit le Pape.
La Bible est remplie d'espoir. Lors d’une audience générale en décembre 2018, le Pape donne l’exemple d’Abraham. Abraham « espérait contre toute espérance » (Rm 4, 18). Au lieu de demander le fils promis qui n'est pas venu, Abraham « se tourne vers Dieu pour l'aider à continuer à espérer ». C'est curieux, remarque le Saint Père, il n'a pas demandé un fils ! Il a demandé : « Aidez-moi à continuer d'espérer, la prière de l'espoir... Il n'y a rien de plus beau. L'espoir ne déçoit pas ». L’espérance est « un don de Dieu, nous devons la demander. Tout seul, nous n’y arriverons pas », précise-t-il encore dans son livre Vices et vertus.
À l’opposé de l’espérance se trouve le désespoir. « Le désespoir tue tout, tout… Il est en soi un suicide », affirme encore le Pape dans son ouvrage. « La personne désespérée va jusqu’à remettre Dieu en question ». Le désespoir peut prendre plusieurs formes, dont celle du besoin matériel et celle de la résignation. L’espérance sauve dans la mesure où elle donne un sens à la vie. « C’est un cadeau pour aller de l’avant, pour regarder, pour faire tout fructifier, pour agir, pour tolérer, pour savoir souffrir ».