La célébration de la béatification de Juan Elias Medina (1902-1936) et de ses 126 compagnons, martyrs séminaristes, religieux et laïcs, se déroule ce samedi 16 octobre à la cathédrale de Cordoue (Espagne) en présence du cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour la cause des saints. Dix ans plutôt, le 16 janvier 2010, c’est dans cette même cathédrale que l’ouverture du procès avait commencé.
Né en 1902 à Castro del Río, le jeune Juan est ordonné prêtre à l'âge de 24 ans dans sa ville où il deviendra curé. Tandis que sévit la grippe espagnole et alors que la peur de la contagion isole terriblement les malades, il pratique la charité en s’occupant notamment des patients de l’Hôpital de Jésus. Il aime alors dire autour de lui : "À la charité rien n'est contagieux".
Quelques jours après le déclenchement de la Guerre d’Espagne, le père Medina est emprisonné le 22 juillet 1936. Pendant presque 40 jours de captivité, il réconforte, accompagne spirituellement et console ceux qui, comme lui, attendent leur jugement derrière les barreaux la décision. Il organise la récitation du rosaire, confesse, donne sa nourriture à ceux qui sont plus faibles que lui.
Le matin du 25 septembre 1936, le prêtre est emmené hors du village avec quatorze autres compagnons. Il est exécuté à la porte du cimetière municipal de Castro del Río sans renoncer à aucun moment à sa foi. Criblé de balles, il meurt en criant "Viva Cristo Rey !" (Vive le Christ-Roi !) en faisant un signe de pardon à ses bourreaux.