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À 80 ans, il se lance dans la rénovation d’une église qu’il dédiera à Jean Paul II

BUDUJE KOŚCIÓŁ
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Anna Gebalska-Berekets - publié le 22/08/21
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Tour à tour église, ferme collective puis décharge, la petite église de Latacz dans l'ouest de l’Ukraine s’apprête à retrouver sa vocation première. C’est grâce à la persévérance de Mykola Horbal, un enfant du village, qui s’attèle depuis 5 ans à la rénovation du lieu de culte.

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Abriter l'Esprit Saint plutôt qu'un esprit de désolation. Voilà 5 ans que Mykola Horbal, député ukrainien à la retraite, rénove l’église de Latacz (Ukraine). L’ancien militant des droits de l’Homme a commencé seul le projet fou de rendre l’église à sa fonction première, le culte. Il a puisé dans sa retraite modeste des fonds attribués à la rénovation de la partie extérieure de l’édifice. Aujourd’hui, il peut compter sur des dons collectés.

"Après la fermeture du kolkhoze, l’église est restée vide plusieurs années et commençait à s’écrouler. Mon père ne supportait pas de la voir dans cet état. Il se disait : "tant de personnes ont prié Dieu lui-même, ici". Il ne pouvait plus rester passif face à ce sacrilège", raconte son fils Andriy Horbal. Si Mykola Horbal pilote les opérations depuis Kiev, pas un jour ne passe sans qu’il ne demande au Seigneur de lui accorder la santé pour compléter ce projet. "À la place d’un esprit de désolation, c’est l’Esprit-Saint qui doit demeurer ici", poursuit son fils. 

Sur Facebook, c’est lui qui raconte l’avancée des travaux. Électricité, ventilation, ou fresques : pour l’heure, tout reste à faire à l’intérieur de l’église. "Un modèle 3D avec les dimensions exactes de toutes les surfaces a été réalisé […]. La priorité à présent, c’est de préparer l'aménagement liturgique intérieur. J’invite tous les spécialistes intéressés par le projet à y prendre part", écrit Andriy Horbal dans une publication publiée sur le réseau social.

L’église bâtie à la fin du XIXe siècle accueille d'abord une communauté catholique polonaise d’une trentaine de familles. Avec l’arrivée de la Seconde Guerre mondiale, les habitants sont déportés et l’édifice est transformé en ferme collective. Elle finit par servir de décharge. Lorsque Mykola Horbal entame son projet de rénovation, 26 camions à ordures sont nécessaires pour vider l’église et le terrain adjacent.

L’homme de 80 ans souhaite que l’édifice soit placé sous le patronage de saint Jean Paul II. Il espère qu’elle sera un lieu de prière mais surtout signe de réconciliation entre Ukrainiens et Polonais. Si plus aucune communauté polonaise ne réside dans la région, l’évêque du diocèse de Liv, Mgr Mieczysław Mokrzycki, a choisi de confier l’église à la communauté grecque-catholique du village. Mykola Horbal, son fils, Andriy et de nombreuses personnes de bonne volonté continuent à œuvrer au quotidien, jusqu’au jour où la louange éclatera de nouveau dans les murs de l’église.

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