Dans la Bible, l’olivier apparaît dès la Genèse dans l’épisode de l’arche de Noé sous la forme d’un rameau. La colombe envoyée par le patriarche revient avec une branche.
Jean de Dreux, dans cette miniature du XVe siècle, nous montre le vieil olivier torturé qui donne de jeunes branches. Il est le signe du renouveau après le déluge destructeur.
Paradoxalement, les oliviers sont assez peu présents dans les représentations de l’agonie au jardin des oliviers. Leur présence peut, à juste titre, ne pas paraître essentielle par rapport à la scène qui se déroule. Les peintres imaginent ainsi parfois des "oliviers" qui ne ressemblent pas vraiment à des oliviers, comme Duccio dans sa Maesta conservée à Sienne.
Dans l’interprétation qu’il fait de l'épisode de l’agonie pour l’église Sainte-Marie d’Andujar (Espagne) , le Greco montre uniquement quelques branches. L’essentiel est dans la figure du Christ. Le jardin n’est qu’un cadre, et l’olivier, le témoin de la prière du Christ à la veille de sa Passion. Quelle symbolique puisque « Gethsemani » signifie pressoir à huile !
Selon la Tradition, huit des oliviers toujours vivants passent pour avoir été contemporains de Jésus. Même si cette affirmation relève certainement de la légende, le pèlerin se plait à imaginer que cet arbre, qui peut vivre des centaines d’années, a bien été présent auprès de Jésus.
L’olivier apparaît surtout dans les écritures saintes de manière symbolique. Le peuple d’Israël est ainsi comparé à un « olivier toujours vert, orné de fruits superbes » (Jr 11, 16). On le trouve aussi dans les nombreuses images que Jésus utilise dans ses paraboles. L’olivier est aussi présent dans l’usage que l'on fait de ses fruits et de son huile et c’est traditionnellement l’huile d’olive qui sert à la fabrication du Saint Chrême.
Selon la Tradition, la croix du Christ aurait été fabriquée à partir de cèdre et d'olivier. Représenter la crucifixion, c'est ainsi rappeler l'olivier, symbole de vie et signe de l’alliance de Dieu avec les hommes. Car même coupé, l'olivier peut reverdir tant qu’il n’est pas déraciné. Un arbre solide face à l’adversité qui renaît toujours.