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Le cheval apparaît très tôt dans les productions artistiques comme en témoignent les peintures des grottes préhistoriques. Sa présence se fait pourtant plus rare dans le récit biblique. Pourtant nous vient facilement à l’esprit les cavaliers de l’Apocalypse ou encore les saints soldats ! Mais les épisodes bibliques évoquent davantage les oiseaux ou les ânes que les cheveux. Il est vrai que le cheval évoque plus aisément la force, ou même parfois la violence, et plus rarement la douceur ou la puissance divine, c'est pourquoi il se fait plus rare dans le récit biblique. Dans tous les cas, il n’apparait pas seul : le cavalier prime souvent !
C'est le cas lors de l'épisode de la traversée de la Mer Rouge dans l'Ancien Testament lorsque l’armée de Pharaon, bien équipée en chevaux, est engloutie par les eaux !
Lors de la conversion de saint Paul, les Actes des Apôtres évoquent aussi le cheval sans pour autant le mentionner directement :
Pourtant, l’animal est souvent présent dans les œuvres, en train de se cabrer ou à terre. Sa posture symbolise l'orgueil brutal de Paul puis de sa chute. Sa foi nouvelle lui permettra de repartir, dans l’humilité.
Dans l’Apocalypse, saint Jean fait intervenir quatre chevaux : blanc, rouge feu, noir et verdâtre en une scène saisissante dont s’empareront les peintres. Soit de façon stylisée pour mettre en valeur les armes des cavaliers — comme dans l’enluminure du Beatus de Facundus — ou insistant sur l’énergie et l’inquiétude qui se dégagent de la scène, ce que choisit Dürer.
Le soldat romain saint Georges est, lui aussi, indissociable de son cheval blanc. On n’imaginerait pas le saint autrement qu’avec ses attributs guerriers. Dans sa Légende dorée, Jacques de Voragine raconte :
Parmi les saints soldats habituellement représentés sur leur monture, saint Martin est aussi en bonne place, coupant son manteau pour en offrir la moitié à un mendiant. Quant à saint Maurice, soldat thébain, s’il est souvent à pied, on le retrouve aussi parfois à cheval.