Vase sacré, la patène est consacrée avec du saint chrême avant d'être utilisée. Lors de la messe, le prêtre y dépose l'hostie principale, cette grande hostie qu'il va consacrer. Quand elle est suffisamment large et profonde, la patène peut aussi recevoir les hosties destinées aux autres célébrants et aux fidèles. Le diamètre de son fond doit être le même que celui du calice sur laquelle elle est posée, au moment de la consécration. Les deux forment un ensemble.
Ces plats de métal précieux sont habituellement de forme ronde ou ovale mais on en trouve aussi de forme polygonale. Les patènes peuvent être décorées de scènes religieuses ou de symboles eucharistiques. Certaines, richement ornées, voire sculptées, utilisent les matières les plus précieuses.
À titre d'exemple, cette patène, montée à l'époque carolingienne à partir d'un plat de serpentine, une pierre verte taillée vers le Ier siècle de notre ère. Pour l'usage liturgique, des poissons d'or ont été incrustés, rappelant le symbole paléochrétien. Une impressionnante monture d'orfèvrerie a été ajoutée autour, constituée d'or, de grenats, de saphirs et d'émeraudes.
Certaines sont beaucoup plus simples. C'est le cas de cette patène ovale en cuivre du XIVe siècle conservée au trésor de la collégiale Notre-Dame d'Écouis, dans l'Eure.
La tendance actuelle est de réaliser des objets liturgiques aux formes très épurées. Quelque soit son aspect extérieur, le soin apporté à la réalisation de la patène est essentiel car c'est elle qui va accueillir le corps du Christ.