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La Grande Marche débute ce lundi 7 juin 2021, - jour anniversaire de l’apparition de saint Joseph à Cotignac – sur un premier tronçon reliant le parvis de la Défense à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, et se terminera le 15 août 2021 - fête de l’Assomption de la Vierge Marie - au sanctuaire de Cotignac. Jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, croyants ou non, sont invités à rejoindre le pèlerinage, le temps d’une journée, d’un week-end, d’une semaine… ou plus.
Aleteia : A quelques jours du départ, quels sentiments vous animent en tant qu’organisateur ?
Arnaud Bouthéon : Nous sommes traversés par un sentiment de fébrilité, - car tout n'est pas prêt ! -, mais aussi de paix. Les organisateurs sont une bande d’amis, participant à des marches et pèlerinages d’hommes et pères de famille. À ce noyau de vieux briscards se sont joints des jeunes étudiants et professionnels, incroyables de talent et de zèle missionnaire. Nous essayons d’être prêts, d’anticiper les combats, les surprises, car il y en aura, mais sommes – relativement - apaisés. Cette liberté vient du fait que ce projet n’est pas le nôtre. Il est celui des pèlerins qui viendront, ici et là, par des canaux incongrus, rejoindre cette marche. Ce projet n’appartient à aucun mouvement, aucune association, aucune institution. Il est une réponse spontanée et concrète à la demande du Pape de consacrer à saint Joseph cette année. Nous assumons une certaine dose d’improvisation et de pilotage à vue. Et lorsque la panique monte, nous pensons à saint Joseph qui embarquait Marie et Jésus sans bien savoir où il allait… Il devancera nos pas.
Qu’est-ce qui vous a poussé à organiser une marche d’une telle envergure ?
La vie est courte et la période de pandémie que nous quittons doit nous conduire à vivre avec davantage d’intensité et de folie. À poser des actes un peu fous et dont nous serons fiers plus tard. Si nous avons pu conduire cette statue de saint Joseph de la Marche dans les rues de Paris le 19 mars, jour de sa fête, pourquoi ne pas entraîner nos concitoyens sur les routes de France pendant la période estivale ? Osons Joseph ! Cette marche qui s’adresse à tous, jeunes et vieux, familles et célibataires, garçons et filles, est un appel à respirer au grand air, à nous déconfiner enfin, nous désintoxiquer des écrans, pour poser un acte de foi en confiant à saint Joseph trois intentions principales : l’unité de nos familles, la dignité des travailleurs et la concorde pour notre pays.
Quelles sont vos attentes, ou vos espérances, pour cette Grande Marche ?
Nous espérons que ce projet viendra répondre à une ferveur missionnaire et populaire. Je crois beaucoup à la "spiritualité de la communion" si chère à saint Jean Paul II et suis convaincu que des pèlerins se retrouveront, épaule contre épaule pour prier ensemble, se raconter leurs vies, et que ces rencontres seront puissantes et fécondes. À travers cette démarche, nous espérons que de nombreux petits foyers locaux, dans les villages traversés, se réjouiront. À travers la mobilisation ponctuelle liée au passage de la Marche, l’élan suscité pourra être signe que la foi chrétienne est vivante et incarnée, et non muséifiée.
L’espérance nous offre cette incroyable liberté d’accueillir chaque jour toutes choses nouvelles. Le pèlerin est une personne qui avance, sachant d’où elle part et où elle va. Il s’expose et il s’abandonne, sans se regarder. Il porte les intentions du monde, dans une démarche pauvre et volontaire de contemplation et de communion. Aux côtés de saint Joseph, dans une période d’incertitude spirituelle et temporelle, c'est tout cela que nous voulons vivre et offrir.