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Cultiver les dons de l’Esprit saint au quotidien : le don de crainte

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Isabelle du Ché - publié le 22/05/21
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Tous les jours jusqu’à la Pentecôte, Aleteia propose de découvrir un don de l’Esprit saint et invite à le mettre en pratique dans la vie quotidienne. Aujourd’hui, le don de crainte. (7/7)

La crainte ne signifie pas la peur de Dieu. Le don de crainte nous permet de ressentir pour le Seigneur et ses créatures un profond respect, en adhérant à sa volonté et au chemin qu’il nous propose pour notre vie. 

Un petit enfant ne veut pas faire de peine à ses parents. Il s’en remet à eux, avec confiance. Devenu adulte, le chrétien recherche cette même attitude d’abandon vis à vis du Seigneur. « La crainte de Dieu est le don de l’Esprit qui nous rappelle combien nous sommes petits face à Dieu et à son amour et que notre bien réside dans l’abandon, avec humilité, avec respect et confiance, entre ses mains », précise le pape François. Il n’est pourtant pas facile de s’abandonner, comme Charles de Foucauld le faisait. L’Esprit de crainte vient justement nous permettre de reconnaître la bonté et l’amour infini de Dieu et de nous y fier. 

Petit à petit, en laissant l’Esprit saint ouvrir notre cœur, nous percevons que tout vient de Dieu et que tout ce que nous faisons, nous l’accomplissons par lui et avec lui. Ainsi, nous sommes imprégnés du pardon de Dieu, de sa miséricorde, de sa tendresse, de sa bonté. La louange monte alors de nos cœurs. 

Par conséquent, « nous sommes portés à suivre le Seigneur avec humilité, docilité et obéissance », poursuit le Saint-Père. Le don de crainte fait alors de nous des chrétiens audacieux et énergiques pour le monde. Convaincus de l’amour de Dieu, rien ne peut les arrêter. 

Conscients de cet amour inconditionnel du Seigneur, nous craignons parfois de ne pas y être attentifs. Par exemple, lors de la consécration, nous reconnaissons souvent n’être pas assez présents. « Le don de crainte nous aide à ne pas faire de la messe un moment banal, à cause de notre distraction », indique le père Pascal Fagniez, vicaire à Toulouse. Comme prêtre, ce dernier confie invoquer souvent l’Esprit saint afin d’accueillir le Corps du Christ comme Fils éternel de Dieu, sans jamais se lasser ou être indifférent. « L’Esprit de crainte se manifeste par une remise en cause de ma routine », poursuit-il. 

De même quand nous entrons dans une église, le lavage des mains au gel hydro-alcoolique ne nous fait-il pas oublier de faire notre signe de croix et une génuflexion ? Le don de crainte nous permet d’être attentif à la présence de Dieu et de ne pas vouloir l’offenser.

Quand nous sommes attentifs à la beauté de la création, quand nous en prenons soin, nous laissons l’Esprit de crainte agir en nous. Nous reconnaissons que Dieu est au-dessus de tout ce que nous contemplons et utilisons. Il ne nous est donc pas envisageable d’y manquer de respect.

Il en est de même pour les personnes qui nous sont confiées : enfants, malades,  conjoints, collaborateurs, personnes âgées... Pour le père Pascal, « l’Esprit de crainte nous confère un infini respect de ces personnes et renforce notre volonté de ne pas empiéter sur leur dignité, leur conscience, leur liberté ».

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