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« J’ai compris que nous ne pouvions pas aller à la messe en laissant sur le parvis notre colère ou notre tristesse. Non ! Le Seigneur nous demande de venir vers Lui avec tout notre être », confie Edwige Billot, auteur de l’ouvrage Et si les saints nous coachaient sur nos émotions ? (Téqui). Passionnée à la fois par la dimension psychologique de l’homme et par les témoignages des saints, elle est convaincue que ces derniers ont saisi à quel point Dieu désire nous rejoindre au cœur de nos émotions. Si elles peuvent nous faire trébucher, elles peuvent aussi, à l’instar des saints, permettre de grandir et de prendre de bonnes décisions.
Procrastination, flemme, paresse... Autant d’émotions qui nous sont familières, et qui demandent à être combattues. En effet, pour saint Paul, la paresse est un péché contre la charité. « En ne faisant pas ce que l’on peut attendre de nous, nous blessons les autres et nous-mêmes, puisque nous ne mettons pas en œuvre les talents qui sont les nôtres », précise Edwige Billot. En outre, l’oisiveté est dangereuse dans la mesure où elle facilite les tentations.
« L’oisiveté est mère de tous les vices » prévient la sagesse populaire. Et elle n’est pas la seule à mettre en garde contre la paresse. Les Ecritures n’y vont pas par quatre chemins : « Le paresseux ressemble à une pierre crottée, tous le persiflent à cause de son déshonneur. Le paresseux ressemble à un tas de fumier : tous ceux qui en ramassent secouent la main », peut-on lire dans le Livre de Ben Sira le Sage (Sir 22, 1-2). « Les désirs du paresseux le tuent, car ses mains refusent de passer à l’acte » (Pr 21, 22) déclame le livre des Proverbes, tandis qu’il encense la femme « qui ne mange pas le pain de l’oisiveté » (Pr 31, 27). Saint Paul non plus n’est pas tendre avec les paresseux qui fuient leur devoir dans les diversions : « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. Or, nous apprenons que certains d’entre vous mènent une vie déréglée, affairés sans rien faire. À ceux-là, nous adressons dans le Seigneur Jésus Christ cet ordre et cet appel : qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagné. » (2Th 3, 10-12).
« Vis de telle sorte que le démon te trouve toujours occupé »
Saint Jérôme, docteur de l'Église, traducteur de la Bible en latin au Vème siècle, préconise un remède infaillible pour ne pas tomber dans les tentations liées à l’oisiveté : demeurer dans l'action, de telle sorte que le démon nous trouve toujours occupés. « Vis de telle sorte que le démon te trouve toujours occupé » (Lettres, 4), écrit-il en ce sens à son ami Rusticus. Car si nous sommes occupés à faire le bien, alors nous sommes, en toute logique, moins disponibles aux sollicitations du mal.