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Enlèvements à Haïti : “Un des ravisseurs nous a demandé de prier pour eux”

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Agnès Pinard Legry - publié le 06/05/21
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Libérés dans la nuit du 29 au 30 avril, les deux otages français enlevés à Haïti, le père Michel Briand et sœur Agnès Bordeau ont raconté à "La Croix" la force de leur foi tout au long de leur captivité.

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C’est un bouleversant témoignage de foi qu’a livré le père Michel Briand, membre de la société des Prêtres de Saint-Jacques, et sœur Agnès Bordeau, religieuse de la Providence de La Pommeraye, libérés dans la nuit du 29 au 30 avril à Haïti après près de trois semaines de captivité. Dans des entretiens accordés au journal La Croix, ils reviennent sur leur foi qui les a accompagnés tout au long de cette épreuve. "Entre otages, nous avons décidé de nous appeler le groupe Béthanie", raconte ainsi sœur Agnès. "Comme à Béthanie, le Christ était au milieu de nous, de nos misères, de notre pauvreté. Il ne nous a jamais quittés !".

Au moment de notre libération, l’un des ravisseurs nous a donné une accolade et nous a demandé de prier pour eux.

"Au début, je demandais à Dieu : pourquoi ? Mais j’ai pris conscience que j’avais le choix de vivre de manière consciente ce moment douloureux avec le Seigneur… ou de le refuser", reprend la religieuse. "Je n’avais aucune liberté extérieure, mais j’avais la liberté d’aimer, de vivre ça en communion avec le Christ, avec celles et ceux qui sont en captivité dans le monde entier".

Missionnaire à Haïti depuis 36 ans, le père Michel Briand, a partagé quant à lui cet étonnant échange avec l’un des kidnappeurs. Voyant le groupe prier ensemble, l’un des ravisseurs leur a confisqué la Bible. "Pour eux, c’était une arme qui les desservait", explique le prêtre. "Je leur ai dit que nous priions aussi pour eux. Et, au moment de notre libération, l’un des ravisseurs nous a donné une accolade et nous a demandé de prier pour eux".

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