"Avec cet acte odieux, c’est notre âme qui a été renversée". Les mots de Jean-Claude Lartigue, aumônier de la chapelle de l’hôpital Saint-Louis de La Rochelle (Charente-Maritime), sont à la hauteur de la violence de ce qui s’est passé ce lundi 22 mars. La chapelle de l’hôpital a été lourdement dégradé dans l’après-midi. "Lorsque je me suis avancé pour m’agenouiller devant l’autel afin de débuter ma prière, j’ai remarqué que quelque chose n’allait pas", explique-t-il à Aleteia. En s’approchant, il constate que les nappes de l’autel sont souillées d’un liquide jaunâtre. Devant l’une des chapelles latérales, il découvre avec tristesse qu’une imposante statue du Christ réalisée en plâtre est "pulvérisée". Des allumettes ainsi qu’un mégot laissent également à penser que là où les personnes à l’origine de la profanation ont essayé d’incendier le lieu.
"C’est à la fois une dégradation, une effraction, une tentative d’incendie et une profanation", se désole l’aumônier. Mais dans ce triste épisode il a également trouvé des motifs d’espérance. "Par chance si la porte du Tabernacle a été forcée, les hosties n’ont pas été subtilisées". Dans les minutes qui ont suivi la découverte de la profanation, un membre du personnel de l’hôpital lui propose de réparer la statue.
Comment comprendre un tel agissement dans ce lieu d’amour ?
"Cette chapelle est là depuis 300 ans", reprend Jean-Claude Lartigue. "Les gens viennent y déposer leurs prières, leurs peines, leurs fardeaux… Comment comprendre un tel agissement dans ce lieu d’amour ?, se demande-t-il. La personne qui a fait ça devait être tellement mal, dans une telle souffrance". Le lendemain de la profanation, lors d’une messe à laquelle il assiste, le prêtre invite l’assemblée à prier pour cette personne. "Si elle peut être guérie par nos prières, tant mieux".
Après un tel acte, une messe de réparation doit être célébrée le 30 mars. "Cette chapelle est un lieu d’amour où l’on peut tout dire au Seigneur, assure Jean-Claude Lartigue. Elle est le bien commun ultime". Retenu par l'assemblée plénière des évêques de France, Mgr Collomb, évêque de La Rochelle et Saintes, n'a pas pu encore se rendre sur place. Il a néanmoins tenu à exprimer son "soutien aux fidèles blessés par cet acte violent de vandalisme".