Une vaste étude de l’Ined basée sur des données provenant de cinq pays européens met en exergue pour la première fois le lien entre chômage et instabilité des couples.
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Le chômage, qui plus est le chômage affectant les hommes, augmente de manière quasi systématique le risque de séparation. C’est la conclusion d’une enquête publiée par l’Ined le 16 février dernier, selon les données collectées auprès de la Belgique, la Finlande, la France, l’Allemagne et l’Italie. Dans les cinq pays analysés, le chômage accroit la probabilité de séparation. Cependant, le chômage des femmes a moins d’incidence sur la stabilité du couple. En France par exemple, être au chômage pour les hommes augmente de 50 % le risque de séparation, contre 40 % pour les femmes. L’image masculine de principal pourvoyeur du foyer, plus ou moins prégnante selon les pays, pourrait expliquer que la perte d’emploi ait un effet perturbateur plus accentué chez les hommes. « Inquiets de ne pas être à la hauteur des attentes de leur partenaire et de leur famille, ils pourraient être davantage affectés par une perte d’estime de soi, une diminution des relations sociales, et un stress psychologique », alertent les auteurs de l’étude.
Des résultats qui soulignent combien un couple confronté à l’épreuve du chômage peut se fragiliser. Pendant cette période délicate, prendre soin de son couple peut s’avérer difficile mais profondément bienfaisant. C’est un moment où il est particulièrement important d’aller vers l’autre. Ainsi, un conjoint est invité à soutenir autant qu’il peut celui qui est au chômage, à lui faire part de son amour inconditionnel. Confrontée à cette situation, Sabine confiait récemment à Aleteia : « Manifester une présence aimante, rester disponible pour écouter quand l’autre a envie d’échanger, voilà la conduite que j’ai essayé d’adopter ». Conserver un regard positif, l’encourager, le valoriser, sont autant de béquilles qui l’aideront à traverser cette épreuve. A l’inverse, une personne au chômage peut veiller à ne pas se recroqueviller sur elle-même. C’est le moment de renforcer la communication dans le couple, de partager ses émotions, ses décisions, ses désirs, avec l’autre, d’autant plus s’ils ont un impact sur la vie conjugale et familiale.
Dans son encyclique Amoris Laetitia, le pape François invite vivement les couples à « surmonter ensemble les crises et les temps d’angoisse, sans fuir les défis ni cacher les difficultés ». De cette manière et comme enseignait saint Jean de la Croix, « les vieux amants goûtent la suavité du vin d’amour parfaitement cuit jusqu’à la substance […] fixée au plus intime de l’âme ». « Lorsque le mariage est assumé comme une mission, reprend le Pape, chaque crise est perçue comme l’occasion pour arriver à boire ensemble le meilleur vin. »
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