Durant le Carême, l’Église encourage les fidèles à pratiquer le jeûne régulièrement et s’abstenir de manger de la viande. Le jeûne est surtout recommandé durant le Mercredi des cendres et le Vendredi saint, et il est conseillé de ne pas manger de la viande le vendredis (cf. CIC, n° 1252). Ce sacrifice ne paraît pas bien grand et pourtant, beaucoup s’en plaignent.
L’Église a considérablement diminué les exigences du Carême au fil des siècles, au point de les réduire à de simples efforts occasionnels. Malgré cela, certains sont toujours réticents à l’idée même de faire pénitence. Saint Claude de la Colombière (1641-1682) offre dans son ouvrage Les souffrances de notre Seigneur Jésus Christ : méditations une réflexion sur la pénitence. Il encourage les chrétiens à observer Jésus pour voir à quel point sa souffrance surpasse celle de n’importe qui.
En outre, lorsque l'on garde à l’esprit cette image de Jésus en souffrances, le jeûne que nous recommande l’Église n’est que piètre inconfort.
Il existe certainement de nombreuses raisons de santé qui dispensent quelqu’un du jeûne et de l’abstinence. Toutefois, cela ne veut pas dire que tous sont dispensés.
Si les pratiques recommandées par l'Église paraissent trop difficiles à endurer, méditer sur la souffrance de Jésus sur la croix peut donner une meilleure perspective aux efforts de Carême.