Une statue de la Vierge Marie située dans la cour de l’école primaire de Laval-en-Belledonne (Isère) va être à nouveau pivotée d’un quart de tour afin d’être dos à l’établissement scolaire et respecter ainsi “le principe de laïcité”.
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La Vierge désormais persona non grata de l’école primaire de Laval-en-Belledonne (Isère). Le Parisien rapporte qu’une statue de la Vierge, installée bien avant la création de l’école de la commune par l’ancienne propriétaire des lieux, ne va bientôt plus avoir le droit de faire face aux élèves. L’histoire remonte au milieu du siècle passé. Une habitante du village, convaincue d’avoir eu une apparition de la Vierge alors qu’elle se promenait le long du ruisseau de la commune, édifie une statue de Marie sur un terrain lui appartenant.
Au moment de sa mort, la mairie préempte le terrain afin d’y construire une école. “Au tout départ elle se trouvait au milieu de la cour comme on peut l’imaginer dans une école privée”, précise à Aleteia Patrick Le Bret, adjoint au maire de Laval-en-Belledonne. Puis, il a été décidé de la déplacer à la limite de la cour de récréation, avant que dans les années 1990, elle soit tournée d’un quart de tour, à mi-chemin entre la cour de récréation et la rue.
Nous avons décidé de nous mettre en règle là-dessus, loin de toute polémique.
C’est seulement il y a quelques mois, lors d’un déplacement des nouveaux élus du village au sein de l’école afin de se pencher sur les éventuels travaux de restauration, que la nouvelle directrice de l’établissement a soulevé la question de la présence de cette statue et a demandé s’il était possible de la décaler afin de respecter la loi de 1905. “Nous y pensions sans vraiment nous précipiter sur le sujet”, reconnaît volontiers Patrick Le Bret. “Mais nous avons décidé de nous mettre en règle là-dessus, loin de toute polémique”.
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Car dans le village de Laval-en-Belledonne, qui compte quelque 980 habitants, la discussion s’étaient un peu emballée au mois de décembre avec l’installation de nombreuses crèches dans le village. La mairie, confortée par un avis du Conseil d’État autorisant leur maintien s’il s’agissait d’une tradition, avait tranché en maintenant la présence de ces crèches. La question de cette statue, à la différence des crèches, apparaît pour l’équipe municipale beaucoup plus simple à trancher. “C’est une école publique et non privée. Respecter la laïcité dans cet établissement public garantit à chacun la liberté de la pratique religieuse. C’est une saine demande”, reprend une nouvelle fois Patrick Le Bret. “Nous avons donc accédé à la demande de la directrice en la tournant à nouveau d’un quart en replaçant la limite de la cour afin qu’elle n’en fasse plus partie”.
Si certains peuvent s’émouvoir de cette décision, l’adjoint au maire y voit surtout l’occasion de remettre en valeur cette statue qui, désormais “regarde à nouveau le bon peuple divin”. Le diacre du village, qui a connu la dame à l’origine de cette statue, lui aurait confié de son côté, sous le sceau de l’humour, que cette dernière n’ayant elle-même jamais manifesté beaucoup d’intérêt pour les enfants, serait certainement ravie de ce changement..!