Lors de l’apparition mariale de Pontmain (Mayenne) le 17 janvier 1871, sept enfants ont déclaré avoir vu la « Belle Dame ». Les quatre plus âgés ont officiellement été reconnus comme les voyants de Pontmain le 2 février 1872 par Mgr Wicart, évêque de Laval. Chacun a mené une vie liée au Christ.Ont-ils vu la Vierge dans le ciel étoilé de Pontmain le 17 janvier 1871 parce que leur âme était pure et destinée à être unie au Christ ou bien ont-ils consacré leur vie au Christ parce qu’ils avaient été témoins de l’apparition de la Vierge ? Eugène Barbedette, 12 ans, et son frère Joseph, 10 ans, ainsi que deux jeunes pensionnaires, Françoise Richer, 11 ans, et Jeanne-Marie Lebossé, 9 ans, ont eu cet immense privilège de contempler la Vierge trois heures durant, alors que les autres villageois ne la voyaient pas. Pas même l’abbé Michel Guérin, ni les religieuses de l’école du village, sœur Vitaline et sœur Marie-Edouard, ni même tous les enfants. En effet, tous les petits Pontaminois n’ont pas vu la Vierge Marie. Il en est ainsi d’Augustine Mouton, 12 ans, arrivée sur place avec ses petites camarades, qui fouilla en vain la nuit constellée mais ne distingua rien, avouera-t-elle tristement. Qui sont et que sont devenus ces enfants dont la pureté de cœur a permis de voir distinctement la mère du Christ ?
Eugène Barbedette
Eugène, 12 ans lors de l’apparition, se trouve dans la grange familiale en train d’aider son père à piler les ajoncs pour nourrir leur jument lorsqu’il voit la Belle Dame au-dessus de la maison voisine. Il est le premier à apercevoir la Vierge. A 25 ans, il est ordonné prêtre. Curé dans plusieurs paroisses du diocèse de Laval, il a laissé le souvenir d’un prêtre « droit, zélé, fervent et intransigeant ». Il décède à l’âge de 69 ans et est enterré dans le cimetière de Châtillon-sur-Colmont.
Joseph Barbedette
Son frère Joseph, alors âgé de 10 ans, est également dans la grange ce soir-là. Il vient aux côtés de son frère, au seuil de la porte, et observe aussi la belle dame tandis que leurs parents ne voient rien. Il entre chez les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée et est ordonné prêtre à 24 ans. A la demande de ses supérieurs, il écrit un récit très complet de l’apparition de la Vierge à Pontmain. Il meurt le 3 novembre 1930, à l’âge de 70 ans et est enterré dans le cimetière de Pontmain.
Françoise Richer
Françoise Richer a 11 ans lorsqu’elle voit la Vierge à Pontmain. C’est sœur Vitaline qui vient la chercher, avec deux autres petites pensionnaires, pour la mener sur la place du village. Elle devient domestique puis institutrice au sein de plusieurs petites écoles de campagne. Vers 1900, elle retrouve Eugène Barbedette, devenu abbé, dont elle devient la gouvernante. Tout au long de sa vie, elle reste ce qu’elle est au moment de l’apparition : une âme profondément chrétienne, accomplissant simplement sa tâche de chaque jour « pour faire plaisir au Bon Dieu et à la Bonne Vierge ». Elle meurt le 28 mars 1915, à 54 ans et est également enterrée dans le cimetière de Châtillon-sur-Colmont.
Jeanne-Marie Lebossé
Agée de 9 ans au moment de l’apparition, elle est également pensionnaire à l’école du village. Orpheline de père et ayant sa mère paralysée, elle est recueillie par sa tante, Sœur Timothée, directrice de l’école. A 20 ans, elle entre chez les Sœurs de la Sainte Famille de Bordeaux. Pendant dix ans, elle sera paralysée, puis réduite à une impuissance absolue. Elle meurt à 72 ans et est enterrée dans le cimetière central de Bordeaux, dans le caveau de sa communauté.
Trois autres enfants, tous âgés de moins de 6 ans, déclarent ou manifestent avoir également contemplé la Belle Dame : Eugène Friteau, 6 ans, Auguste Avice, 4 ans et Augustine Boitin, 2 ans, qui, dans les bras de sa mère, aurait tendu les mains vers le ciel en zozotant : « Le Zésus ! le Zésus ! ».
En images, les messages clés de l’apparition de la Vierge à Pontmain :