Joyaux architectural de la Renaissance, l’hôpital des Incurables de Naples (Italie) est remarquable à plus d’un titre. Une trentaine de saints ont arpenté ses couloirs alors qu’ils étaient médecins ou infirmiers.
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Il est l’un des nombreux trésors de Naples. L’hôpital des Incurables, qui se situe dans le centre historique de la ville italienne, est exceptionnel à plusieurs égards. Sa longévité d’abord. Il a été fondé en 1521 par la religieuse espagnole María Lorenza Longo (1463-1542) et demeure encore aujourd’hui en activité. Initialement créé pour permettre aux malades incurables les plus démunis de recevoir des soins dignes, cette vocation est toujours la sienne aujourd’hui.
Mais ce qui en fait un lieu assez remarquable, c’est le nombre de personnalités béatifiées ou canonisées qui y ont travaillé comme médecin ou infirmier : Louis de Gonzague, Gaétan de Thiene, Alphonse de Liguori, André Avellin, Jeanne-Antide Thouret, Camille de Lellis, François Caracciolo et bien plus récemment saint Joseph Moscati (qui y exerça la profession de médecin au début des années 1920). Un miracle a également été attribué fin octobre 2020 à la fondatrice de l’hôpital des Incurables de Naples, María Lorenza Longo, ouvrant ainsi la voie à sa béatification.
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Esthétiquement et historiquement parlant, il s’agit également d’un patrimoine exceptionnel. À noter surtout la fameuse “pharmacie des Incurables”. Réalisée par l’architecte napolitain Bartolomeo Vecchione au XVIIIe siècle, cette pharmacie, à laquelle on accède par une cour, se compose de deux salles : un grand salon et une antichambre. Sur les étagères en bois précieux d’origine du grand salon sont exposés près de 400 vases en majolique italienne, datés du XVIIe et XVIIIe siècles, qui représentent des scènes bibliques et des allégories.
Une décoration exceptionnelle
Les murs de l’espace restreint qui servait de laboratoire pharmaceutique sont revêtus de bois de noisetier décoré par l’ébéniste Agostino Fucito, tandis que le carrelage de toute la pharmacie, attribué à Giuseppe Massa, est réalisé en porcelaine. Le plafond du grand salon est quant à lui entièrement occupé par une fresque du peintre Pietro Bardellino (1732-1806), élève de l’artiste rococo Francesco de Mura.