Portée par les Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, la plateforme de financement participatif “Projets Rosalie” soutient de nombreuses initiatives à travers le monde au service des plus vulnérables. À l’image du projet “Autonome en cyclopousse” porté par sœur Marie-Clarisse à Madagascar.
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“Nous sommes fiers de les voir comme cela !”, s’enthousiasme sœur Marie-Clarisse, 60 ans. Cette religieuse malgache est Fille de la Charité à Farafangana (Madagascar). Là-bas, les neuf religieuses de sa communauté, au service des plus pauvres, s’occupent des écoles maternelles, des prisonniers, des personnes avec une maladie mentale, soignent, donnent à manger, distribuent des médicaments…
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Récemment, elles ont aidé cinq jeunes hommes démunis en leur fournissant des cyclopousses pour qu’ils puissent subvenir aux besoins de leurs familles en ayant un métier. “Ils sont fiers d’avoir leurs cyclopousses pour eux-mêmes et leurs familles”, souligne sœur Marie-Clarisse. Dans cette région très isolée, en effet, le chômage fait des ravages. Les entreprises sont peu nombreuses et ceux qui viennent de la brousse ont peu de choix : s’ils ne travaillent pas à la rizière ou dans la pêche, ils partent en ville où ils exercent des petits travaux journaliers, de la lessive des particuliers au transport d’eau en passant par le métier de conducteur de rickshaw. “C’est très précaire”, insiste la religieuse. Conduire un cyclopousse est un travail encore plus aléatoire que les autres car de nombreux conducteurs ne sont pas propriétaires de leur véhicule et doivent verser chaque jour une petite rente à leur patron pour en avoir la jouissance. Certains jours, leur salaire ne suffit même pas à payer le prix de la location.
Les cinq hommes aidés par les sœurs, Tata Albert, Victor, Antonio, Vandame et Éric, ont entre 20 ans et 25 ans. Les sœurs ont commencé à les accompagner quand ils étaient enfants. La plupart ont vécu des situations très compliquées. Plusieurs sont aujourd’hui pères de famille. “Nous voulons continuer notre aide pour qu’ils soient autonomes dans leur vie. Nous sommes fiers de les voir comme cela”, souffle sœur Marie-Clarisse, heureuse de citer Éric, 24 ans, qui commence à faire des économies pour construire une case pour sa famille.
Des petits projets “hyper impactants”
Mais cela n’aurait pas été possible sans l’aide des donateurs. Le projet “autonome en cyclopousse” fait en effet partie des Projets Rosalie, une plateforme de financement participatif créée pour soutenir les projets des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul à travers le monde. Ils s’inscrivent dans sept domaines : l’enfance et l’éducation, l’agriculture et l’aide alimentaire, la réinsertion et la formation professionnelle, l’aide médicale, l’écologie et le développement durable, le logement et la solidarité. On trouve donc côte à côte un projet pour reloger des familles au Guatemala après l’éruption du volcan Fuego en 2018, un autre pour acheter des ordinateurs pour des élèves de Smotrych (Ukraine) et un autre pour monter un cours de couture à l’attention d’adolescentes défavorisées de Funchal, au Portugal. L’idée est d’apporter une aide très concrète aux habitants de la région. Les sœurs connaissent d’ailleurs personnellement les bénéficiaires principaux.
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Chaque initiative est portée nominativement par une Fille de la Charité présente sur place et 100% de la somme déposée par le donateur sur la plateforme est affecté au projet. Il s’agit de projets à budgets réduits — maximum 5.000 euros — et pérennes. “Ce sont de petits projets hyper impactants. Nous n’allons pas financer un programme ponctuel d’aide alimentaire, mais en revanche, nous soutiendrons l’achat d’une paire de bœufs pour cultiver un champ”, note auprès d’Aleteia Guillemette Olivier, responsable Communication & Marketing des Projets Rosalie. Ces projets ont également une dimension “éclair” puisque la collecte d’argent dure environ 45 jours, ce qui permet d’en proposer régulièrement de nouveaux. La plateforme ne met jamais plus de trois initiatives en ligne en même temps et il se passe en moyenne six mois entre l’enclenchement du projet et sa réalisation. Comme le dit sœur Marie-Clarisse, l’objectif est “d’aider les gens à prendre en charge leur vie”.
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