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“Mariés sur le tard”, comment Louis et Zélie Martin ont vécu leur célibat avant de se rencontrer ?

Louis et Zélie Martin

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Mathilde de Robien - publié le 15/10/20
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Mariés tardivement, pour l’époque, à respectivement 34 et 25 ans, Louis et Zélie ont tous deux connu une période de célibat dont le père Thierry Hénault-Morel, recteur du sanctuaire d’Alençon, tire de beaux enseignements à destination des personnes célibataires.Louis et Zélie Martin n’ont pas toujours été le saint couple que nous connaissons. Ils ont connu une période de célibat, relativement longue pour l’époque, avant de se rencontrer : Louis avait 34 ans lorsqu’il s’est marié, tandis que Zélie en avait 25. Et leur cheminement n’a pas été des plus directs. Premiers époux à être canonisés, ils sont bien sûr d’excellents guides pour ceux qui sont engagés dans la vie conjugale, mais leur manière de vivre leur célibat, tous deux à leur façon, en font également de beaux modèles pour les personnes célibataires. Des leçons de vie qui feront l’objet, dans le cadre des rendez-vous mensuels de Theotokos, d’une visioconférence animée par le père Thierry Hénault-Morel, recteur du sanctuaire Louis et Zélie d’Alençon, ce dimanche 18 octobre 2020 à 18h30 : “Les célibataires à l’école du couple Louis et Zélie Martin”.

Des périodes de flottement

Une vocation ne tombe pas toujours sous le coup de l’évidence et le discernement peut s’avérer long et difficile. Cela a été le cas pour Louis et Zélie. Ils ne se connaissaient pas encore, mais tous deux, à l’aube de leur vie adulte, ont vécu une rencontre forte avec le Seigneur. « Une expérience spirituelle qui les a conduits à s’engager, chacun de leur côté, dans un projet de consécration à Dieu », explique à Aleteia le père Thierry Hénault-Morel. Vers 22 ans, Louis est attiré par la vie monastique et demande à entrer au monastère du Grand-Saint-Bernard. Mais sa candidature est refusée car il ignore le latin. Quant à Zélie Guérin, elle songe à devenir religieuse, à l’Hôtel-Dieu d’Alençon, mais la supérieure, doutant de sa vocation, l’en dissuade. Ces désirs avortés montrent combien leur célibat fut agité de questions et de frustrations. Ils ont cherché leur voie durant de nombreuses années, ce qui ne les a pas empêchés de se marier, trois mois après leur rencontre, et de devenir de grands saints.

Louis et Zélie, deux manières d’appréhender le célibat

Louis et Zélie ont abordé leur période de célibat de manière très différente, raconte le recteur du sanctuaire d’Alençon. « Louis trouvait un réel épanouissement dans ses activités professionnelles, caritatives et amicales, notamment à travers le Cercle Catholique “Vital Romet” qui se réunissait chaque semaine. Il ne semble pas avoir souffert de son célibat, il était très occupé, heureux, bien dans ses baskets ! », souligne le père Hénault-Morel. Au grand désespoir de sa mère, le mariage n’était pas dans ses préoccupations. En s’inscrivant dans ce courant chrétien porté par deux grandes figures alençonnaises de la charité, Vital Romet et sa sœur Pauline Romet, tous deux célibataires, il avait trouvé un sens à sa vie.


Alliance Mariage Couple
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En revanche, Zélie aspirait vraiment au mariage. « Elle a beaucoup prié pour son futur conjoint, comme on peut le faire encore aujourd’hui », précise le recteur. « Lorsqu’elle a rencontré Louis sur le pont de Sarthe, à Alençon, pour elle, c’était une réponse à sa prière ».

Pont de Sarthe, Alençon

@Sanctuaire Louis et Zélie d’Alençon
Pont de Sarthe, à Alençon, dit le Pont de la rencontre.

Quelles leçons de vie ?

Pour le recteur du sanctuaire, la manière dont Louis et Zélie ont vécu leur célibat est d’abord un appel à ne pas désespérer, et une invitation, à l’instar de Zélie, à confier au Seigneur, dans la prière, celui ou celle que l’on est appelé à rencontrer. Il exhorte également à ne pas négliger les personnes qui peuvent se révéler des intermédiaires, des « Jean-Baptiste » de la rencontre. Pour les saints époux, c’est la mère de Louis qui a joué ce rôle, en glissant à son fils que Zélie était une épouse idéale. Une fois mariés, et cherchant à contribuer au bonheur de ceux qui les entouraient, Louis et Zélie ont à leur tour joué les médiateurs, notamment auprès d’un cousin de Louis.


saint zelie and Louis martin
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Autre enseignement émanant de la vie de Louis et Zélie, ce sont toutes ces figures de célibataires, épanouies et rayonnantes, qui ont été déterminantes dans la vie des Martin. Ainsi Félicité Baudouin, celle qui leur a offert la Vierge au sourire, une pieuse femme très impliquée dans les œuvres sociales qui a fortement marqué Louis. « Un témoignage qui prouve que ce n’est pas une malédiction d’être un célibataire dans le monde », souligne le père Hénault-Morel. « Les célibataires peuvent être de magnifiques témoignages d’humanité ». Enfin, Louis et Zélie invitent à vivre l’instant présent, comme le clame si bien leur fille, sainte Thérèse, dans son poème : « Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère ». « Ne négligeons pas l’instant présent, sous prétexte que l’avenir est incertain », conclut le père Thierry Hénault-Morel.

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