Une étude réalisée par les scientifiques du musée de l’ancienne abbaye de Landévennec (Finistère) a permis de démontrer que dès le XIIIe siècle, les bénédictins avaient coutume de préparer des crêpes. Si l’on associe assez spontanément les crêpes à la Bretagne, on pense moins naturellement aux moines. Et pourtant, une étude menée par les scientifiques du musée de l’ancienne abbaye de Landévennec, située dans le Finistère, et rapportée par le magazine Sciences et avenir, explique que dès le XIIIe siècle, les religieux bretons cuisinaient des crêpes. C’est ce que démontrent les analyses réalisées après avoir retrouvé sur le site… des galettières médiévales.
Des traces de beurre et de lait
En terre cuite et de forme ronde, de 25 à 40 centimètres de diamètre et d’un centimètre d’épaisseur, ces galettières, reconnaissables entre toutes, sont propres à la région bretonne. Des analyses chimiques ainsi que des expérimentations réalisées à la suite de cette découverte ont révélé des traces de beurre et autres produits laitiers sur l’objet, ce qui tend à montrer que c’est bien une pâte liquide de même nature que la pâte à crêpes que l’on y cuisait, et de surcroît à très haute température. “Ces données sont parfaitement compatibles avec la cuisson des crêpes aujourd’hui, à plus de 220°C”, a souligné Guénolé Ridoux, chargé des expositions du musée, auprès de Sciences et avenir.
Fondé, selon la légende, par saint Guénolé à la fin du Ve siècle, l’ancien monastère de Landévennec, à quelques pas de l’abbaye actuelle, est la plus ancienne fondation monastique attestée en Bretagne. Et s’il est difficile de connaître précisément les détails des débuts de la présence monastique, une chose est certaine : les moines savaient vivre.
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