Le jeune Andrea, adepte inconditionnel des messes du pape François retransmises depuis la résidence Sainte-Marthe chaque matin, a eu une belle surprise la semaine dernière. Ce jeune autiste italien a en effet reçu un appel du chef de l’Église catholique en personne, donnant lieu à un échange émouvant et plein d’humour.
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Mercredi dernier, le 29 avril, Maria Teresa Baruffi, qui habite dans la ville de Caravaggio, dans le nord de l’Italie, a reçu un appel téléphonique inattendu : c’était le pape François en personne, qui demandait à parler à son fils, Andrea. Andrea a 18 ans, il est autiste. Et quelque jours auparavant, il avait envoyé une lettre au chef de l’Église catholique. Et cela dans le but insolite mais respectueux de le « reprendre » ! En période de coronavirus, a-t’il fait remarquer au pontife dans sa missive, il ne faut pas inviter les personnes présentes pendant la messe quotidienne que dit le pape à l’intérieur de la chapelle Sainte-Marthe, à échanger un signe de paix ! Car celui-ci est généralement exprimé par une poignée de main ou un baiser, a alerté le jeune homme. Une telle prise de risque, a-t’il souligné, est incompatible avec les gestes barrières.
Le pape François a été tellement touché par cette lettre qu’il a décidé, lors de sa messe du 29 avril d’en parler à tous les téléspectateurs : “Les lettres des jeunes et des enfants, sont belles, du fait de leur caractère concret.” Afin de répondre directement à la « remarque fraternelle » du jeune Andrea, le Souverain pontife l’a donc appelé en composant le numéro de téléphone de sa mère indiqué dans la lettre. Mais au moment de l’appel, celle-ci était au supermarché, sans son fils. Le pape a alors promis de rappeler une fois qu’elle serait de retour à la maison.
Un papalino en cadeau
Filmée par le père du jeune Andrea, la conversation a finalement eu lieu quelques heures plus tard. On entend le pape François déclarer alors au jeune garçon : « Je suis heureux que tu m’écrives ». Il lui promet l’envoi d’un papalino, la calotte blanche portée par le pape, qu’Andrea avait aussi demandée dans la lettre. Un cadeau amplement mérité par celui qui a eu l’audace de reprendre le Pape en personne !
Après avoir reçu un baiser d’Andrea par téléphone, le pape François a rassuré l’adolescent que pendant ses messes matinales “les gens font le signe de la paix, mais ils ne se touchent pas”. “Ils se saluent un peu avec la tête. Alors, tout va bien”. La réponse a fait tendrement sourire Andrea :
Sa mère a expliqué au Pape qu’Andrea était fasciné par les vêtements liturgiques, d’où sa demande du papalino. “Chez nous, tous nos prêtres le connaissent parce qu’il est très spirituel”, a-t-elle dit, qualifiant avec émotion son fils de “bénédiction du ciel”. Le Souverain pontife a demandé ensuite combien il y avait de membres dans la famille d’Andrea. En répondant qu’ils étaient quatre avec leur deux fils, Madame Baruffi a alors demandé au pape François de prier pour sa mère souffrant d’Alzheimer. Et en a profité pour lui transmettre les salutations des prêtres de sa paroisse, qui venaient d’apprendre avec ravissement qu’une de leur paroissienne allait recevoir un appel du pape François. Enfin, elle lui a promis de venir le voir à Rome.
“Quand les choses reviendront à la normale”
“Très bien, a répondu le pontife. Mais quand les choses reviendront à la normale, non ?”. “Pour l’instant, vous ne pouvez pas voyager d’une région à l’autre”, a-t-il rappelé, alors que l’Italie a enclenché sa phase de déconfinement le 4 mai. Le pape François a finalement terminé l’appel en offrant à la famille sa bénédiction et en demandant, comme à son habitude, de prier pour lui. Cependant, avant de raccrocher, il a répondu avec humour à la mère, qui lui a dit : “Nous prions beaucoup pour vous, mais vous n’en avez pas besoin, vous êtes déjà un saint”. Avec son humour parfois mordant, il a ri en répondant : “Qui sait, peut-être que nous nous verrons en enfer”. Et la mère d’Andrea de s’en offusquer avec le sourire : “Je pense que pour vous non, mais pour nous peut-être”. Après avoir échangé un autre rire et reçu un autre baiser d’Andrea au téléphone, le pape a raccroché, saluant une famille comblée par cet appel impromptu et joyeux.
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