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L’Ecole du Service à la Personne, le lycée pro qui contredit les idées reçues

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Mathilde de Robien - publié le 24/02/20
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La filière professionnelle compte 650.000 élèves en France et pourtant, elle peine encore à convaincre. Certains la considèrent comme un échec, tandis que d’autres l’associent à une orientation par défaut. Et pourtant, les lycées pro se révèlent être une voie d’excellence pour apprendre un métier concret ainsi qu’une source d’épanouissement pour bon nombre d’élèves qui trouvent enfin un sens à leurs études. L’Ecole du service à la personne en est un parfait exemple. Voici six idées reçues sur la filière professionnelle.

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« Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur sa capacité à grimper dans un arbre, il passera sa vie entière à croire qu’il est stupide » disait Albert Einstein. Ces mots soulignent la diversité du genre humain et les qualités propres à chaque être. Tout l’enjeu de l’orientation d’un élève consiste à faire correspondre son intelligence, ses qualités, ses attentes, à un métier. Les cursus professionnels, accessibles dès la 3ème, permettent d’élargir le panel des offres faites aux élèves. Malheureusement, ils souffrent parfois de dangereux préjugés. L’Ecole du Service à la Personne (ESP), lycée professionnel hors contrat situé à La Garenne-Colombes (Hauts de Seine), prépare au bac ASSP (Accompagnement, Soins, Services à la personne). Un bel exemple de formation où épanouissement rime avec excellence.

Idée reçueUn bac ASSP, ce n’est pas reconnu

En fin de troisième, un élève possède différents choix pour la poursuite de ses études (2nde générale ou technologique, 2nde professionnelle, CAP…) La filière pro regroupe plus de cent spécialités dans de nombreux secteurs d’activité différents. Le bac ASSP est un diplôme d’Etat créé par l’arrêté du 11 mai 2011. L’ESP prépare en trois ans au Bac ASSP option « en structure » (l’autre option étant « à domicile »), formant ainsi les élèves à exercer leur métier auprès de personnes dépendantes au sein d’établissements médico sociaux. Et au regard de la pyramide des âges en France, le service à la personne est une filière d’avenir.

Idée reçueImpossible de suivre des études après

Si le bac pro prépare d’emblée à l’entrée dans la vie active, il permet aussi la poursuite d’études. Ainsi, l’ESP permet d’intégrer, une fois le bac en poche (100 % de réussite au Bac depuis sa création), des écoles pour devenir infirmière, aide-soignante, auxiliaire de puériculture, éducatrice spécialisée, assistante sociale, mais aussi des BTS comme le BTS SP3S (services et prestations des secteurs sanitaires et social) et le BTS ESF (économie sociale et familiale). Ancienne élève de l’ESP, Laetitia, 20 ans, est actuellement en dernière année d’école d’infirmière à l’Institut de formation de Poissy-saint Germain. « Mes trois années à l’ESP m’ont énormément servi tant au niveau de la pratique que des connaissances, grâce aux cours, qui sont vraiment de qualité, et aux nombreuses semaines de stage que j’ai effectuées en Ephad, en crèche, en école maternelle et dans un service de soins de suite », témoigne-t-elle.

Idée reçueUne voie pour les mauvais élèves

Absolument pas. La directrice de l’ESP, Emmanuelle Vidal, est formelle : « Il n’est pas question de bons ou de mauvais élèves ! Tout l’enjeu de l’orientation d’un élève est de trouver la voie dans laquelle il va s’épanouir et dans laquelle il va être bon. L’enseignement général exige une certaine forme d’intelligence. Or, et c’est la richesse de la personne humaine, il existe différentes formes d’intelligence. La formation professionnelle répond aux attentes de ces jeunes qui ont besoin de concret, besoin de donner du sens à leurs apprentissages, besoin de mettre en pratique rapidement dans la vie professionnelle ce qu’ils ont appris en classe. L’enseignement général ne permet pas d’exploiter toutes les formes d’intelligence. Nous avons tous des qualités différentes à mettre au service de la société. Le Polytechnicien est au service de la société, une infirmière et une aide-soignante aussi. Et la société, pour tourner, a besoin de la mise en œuvre des compétences de chacun », confie-t-elle à Aleteia.

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@ESP

Idée reçueUn bac pro, c’est nul

En quoi est-il “nul” de bénéficier d’une formation qui corresponde pleinement aux besoins, aux attentes et aux qualités humaines d’un élève ? Au contraire, la directrice témoigne de l’incroyable prise de confiance en elles de la part de ses jeunes élèves. « Les stages les font mûrir », explique-t-elle. « Elles réalisent qu’elles sont importantes, que l’équipe et leurs patients comptent sur elles ». Un sentiment partagé par Delphine, 44 ans, mère d’une élève en première : « Notre fille n’est plus la même ! Elle a repris confiance en elle depuis qu’elle est à l’ESP. Une confiance qu’elle avait perdue au collège ». Un autre parent d’élève, Sophie, 45 ans, souligne la motivation qu’elle perçoit chez sa fille depuis qu’elle a intégré l’école : « Elle était moyenne dans le cursus général, mais cette année, elle veut bien faire, bien travailler. Et grâce aux enseignements dispensés par des professionnels, elle se projette d’emblée dans un métier ! ». Un épanouissement qui a des répercussions jusque dans les matières générales, qui pourtant n’étaient pas leur tasse de thé quelques mois auparavant : « Leur motivation, leur confiance en elles, tirent vers le haut toutes les matières », constate la directrice. « Les matières générales retrouvent du sens à leurs yeux ».

Idée reçueIl n’y a plus de matières générales

Si. Une partie de l’emploi du temps est réservée au français, aux mathématiques, à l’histoire-géo, à l’anglais, à la biologie, à la physique et au sport. A cela s’ajoutent des matières professionnelles telles que sciences médico sociales, éducation à la santé, nutrition, ergonomie et soins. En outre, à l’ESP, en terminale, les élèves ont une heure d’anthropologie par semaine, en vue de replacer la dignité humaine au centre de leur apprentissage.

Idée reçueQue des filles à l’ESP, l'ambiance doit être particulière

A en croire les élèves, l’ambiance y est excellente ! Laetitia, l’ancienne élève, raconte que toutes les jeunes filles essaient de vivre selon les valeurs qu’on leur enseigne à l’ESP : respect de l’autre, entraide… Quant à la fille de Sophie, en première année, elle s’est totalement appropriée l’école qu’elle appelle désormais « sa maison ». Il faut dire que les petits effectifs, le cadre (une maison avec un jardin à la Garenne-Colombe), l’accompagnement personnalisé et l’ambiance familiale y sont pour beaucoup. La fille de Delphine avait eu un véritable coup de cœur lors d’une journée Portes Ouvertes, et un an et demi après, elle est toujours ravie.

Venez changer votre regard , Journées Portes ouvertes le samedi 21 mars 2020 de 10h à 15h, le mercredi 6 mai 2020 de 14h à 17h et le samedi 13 juin 2020 de 10h à 15h, au 17, avenue Rhin et Danube à La Garenne-Colombes (92). 01 71 01 88 58 – esp-paris.fr

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