Aleteia a rencontré Henri Marescaux, diacre. En 2007, il a crée l’association Tamaris, qui vient en aide à des personnes prostituées.
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“Ce n’est pas nous qui la sortons, c’est elle qui se sort”. Avec l’humilité qui le caractérise, Henri Marescaux prévient d’entrée qu’il n’est pas un faiseur de miracle : lorsqu’une personne prostituée l’appelle à l’aide, il est là pour “l’écouter, la conseiller, l’encourager”. Soucieux de responsabiliser ses interlocuteurs, celui qui a été ordonné diacre en 2004 après une longue et belle carrière dans l’armée, rappelle que le mérite revient d’abord à ces femmes qu’il aide à sortir de la rue. “Quand vous n’avez pas de papiers, vous ne pouvez pas travailler. Vous vous faîtes donc héberger par des connaissances pour 200 euros par mois environ… Donc il faut trouver des petits boulots ou continuer la prostitution, pour pouvoir payer le loyer et la nourriture”, décrit Henri Marescaux.
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300 personnes accompagnées
La plupart des femmes qui franchissent le local prêté à l’association Tamaris par la paroisse Saint-Séverin à Paris sont d’origine Nigériane et ne parlent pas Français. Beaucoup ont été violées à plusieurs reprises. Elles ont fui la pauvreté et les persécutions. À Tamaris, elles sont accueillies par une petite trentaine de bénévoles, qui deviennent souvent leurs seuls amis. Grâce à cet accompagnement et aux cours de Français, 200 d’entre elles ont obtenu des papiers et sont sorties de la prostitution depuis 2007. L’association du général Marescaux aide actuellement “environ 300 personnes”. Faute de place, il ne peut malheureusement pas accueillir tout le monde. “Refuser quelqu’un, ce n’est jamais agréable”, témoigne-t-il. “Pendant les vacances de Noël, nous avions fermé quinze jours. Au retour, il y en avait 30 nouvelles devant la porte, qui voulaient intégrer l’association”.
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