Le lac de Tibériade a été l’occasion d’inoubliables pages du Nouveau Testament. Jésus y accomplît des miracles et assura une prédication qui renforça la foi de ses disciples. La beauté des éléments, la sérénité du paysage, encore préservés de nos jours invitent à redécouvrir la splendeur ces lieux bibliques.Un lieu propice à la bonne parole. Le lac de Tibériade offre encore de nos jours ce spectacle étonnant de beauté et de sérénité qui devait déjà ravir les contemporains de Jésus. Nommé également mer de Galilée, ce vaste lac de 160 km² occupe l’emplacement d’une faille géologique. La richesse en poisson de ses eaux alimentées par le Jourdain explique le nombre de petits villages de pêcheurs qui s’installèrent sur ses rives. C’est dans ce cadre idyllique que Jésus prêcha la bonne parole lors de son séjour en Galilée, après avoir rallié à lui les deux frères Simon, appelé Pierre, et André, tous deux pêcheurs sur les rives du lac. Jésus s’était adressé à eux de manière prophétique : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes ». Jésus invitera de la même manière deux autres frères habitant également sur les rives du lac de Tibériade, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, qui abandonnèrent eux aussi leurs filets pour suivre le Maître.
La pêche miraculeuse
Mais, plus encore peut-être que ces appels, c’est sur ce lac de Tibériade que Jésus accomplit un des miracles les plus connus des Écritures Saintes, un miracle que saint Luc relate en ces termes : alors qu’une foule immense se pressait pour écouter Jésus au bord du lac, il décida de monter dans l’une des deux barques amarrées près de lui et qui appartenait à Simon. Après avoir terminé son enseignement, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche ». Simon, toujours pragmatique, se permet de rappeler au Seigneur qu’ils ont déjà passé toute la nuit sans rien prendre. Cependant celui-ci consent : « mais, sur ta parole, je vais jeter les filets ».
Alors, le miracle se produisit : « ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient ». Simon, profondément troublé, comprend alors qu’il s’agit d’un signe divin et confesse : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur ». Mais, ce dernier répondit alors à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras ». La métaphore de la pêche, l’une des plus connues de la Bible, et l’envoi en mission de ses disciples, s’accomplirent donc sur les rives du lac de Tibériade.
Une tempête sur le lac
Mais, ce premier miracle allait être suivi d’un autre, non moins impressionnant et rappelé également par la Bible. De longue date, le lac fut (et est encore) connu pour ses terribles tempêtes dues aux forts contrastes de températures en ces lieux, bordés de hauteurs qui l’encerclent, mais qui se trouvent cependant à 200 mètres sous le niveau de la mer. Or, un soir, après avoir enseigné à une foule nombreuse qui s’attardait, Jésus dit à ses disciples « Passons sur l’autre rive » pour poursuivre son enseignement en d’autres lieux. Alors que les disciples emportaient le Maître sur les flots, une violente tempête survient. Les vagues se fracassèrent sur la frêle embarcation et l’eau menaça de la faire sombrer. Cependant, Jésus s’était assoupi sur un coussin à l’arrière, à la grande stupeur de ses disciples terrifiés.
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Aussi, décidèrent-ils de le réveiller : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? ». C’est alors que Jésus apostropha les éléments, menaçant le vent et s’adressant à la mer : « Silence, tais-toi ! ». Immédiatement, le vent s’apaisa et les flots retrouvèrent leur calme initial. Survient alors la question essentielle de Jésus à ses disciples, une interrogation qui aujourd’hui encore s’adresse à tous les croyants : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? ». Les disciples ne répondirent pas, encore apeurés par ce qu’ils venaient de voir, ils se disaient tout bas entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? ».
Bien d’autres paroles et miracles furent, en la splendeur de ces lieux bibliques, prononcés et accomplis encore par Jésus ; l’un d’eux de par son importance se doit cependant d’être encore rappelé… La foi des disciples devait, en effet, être une nouvelle fois, sur ce même lac de Tibériade, fortement mise à rude épreuve…
Jésus marche sur les flots
Alors qu’à la fin de la nuit, un nouveau fort coup de vent surgit, Jésus, resté sur la rive, vint à leur rencontre en marchant sur les flots… Paniqués, ils se mirent à crier et pensèrent qu’il s’agissait là d’un fantôme. Mais, Jésus les rassura et leur dit : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! ». Pierre, une nouvelle fois dubitatif, ose cependant : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux ». Jésus lui répondit : « Viens ! ». Pierre s’exécute et commence à marcher sur les flots, mais à l’instant même où il prend conscience de la force du vent et de ce fait incroyable, celui-ci prend peur et commence alors à s’enfoncer. « Seigneur, sauve-moi ! » lance-t-il dans un cri de désespoir à Jésus. Jésus étend la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? ».
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Une nouvelle fois, l’espérance dans le message de salut proposé par Jésus n’est pas pleinement entrée dans le cœur de ses disciples ; bien que leur foi, entre la pêche miraculeuse et la marche sur les flots qui suivit, ait été renforcée, la route sera encore longue… Mais les miracles et paroles de Jésus au lac de Tibériade demeureront présents tant dans les Écritures saintes que dans les esprits. Et, de nos jours, leur force n’est-elle pas des plus urgentes en ces temps difficiles ? Une interrogation pour ce temps de l’Avent !