La Via Francigena, qui relie depuis le Moyen Âge la ville de Canterbury (Angleterre) à celle de Rome (Italie) en passant par la France et la Suisse, connaît un succès croissant auprès des pèlerins depuis plusieurs années. Un itinéraire de choix qui pourrait bientôt être reconnu au Patrimoine mondial de l’Humanité.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Elle reste moins connue que les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle mais sa fréquentation, en hausse constante depuis plusieurs années, fait d’elle l’une des routes les plus privilégiées par les pèlerins qui souhaitent se rendre à Rome afin de se recueillir sur le tombeau de saint Pierre et saint Paul.
L’un des plus anciens pèlerinages d’Europe
La Via Francigena, qui relie Canterbury à Rome depuis le Xe siècle, est l’une des plus anciennes routes de pèlerinage d’Europe. Tombée en désuétude au XVIIe siècle, elle a repris des galons dans les années 1990 grâce à la volonté du gouvernement italien de relancer ce pèlerinage culturelle et spirituelle millénaire. En 2004, le Conseil de l’Europe l’a d’ailleurs élevé au rang “d’Itinéraire culturel européen”.
Aujourd’hui, l’Italie veut aller plus loin dans sa reconnaissance et souhaite inscrire la Via Francigena sur la prestigieuse liste du Patrimoine mondial de l’Humanité (Unesco). Une ambition qui ne pourra aboutir que grâce à une étroite collaboration entre les pays traversés par la célèbre route. En 2017, un premier accord a été signé en Italie par les sept régions traversées par la route, qui ont, en 2018, présentées à la Commission nationale italienne pour l’Unesco la “Via Francigena italienne” en accord avec le ministère de la Culture italien. La voie a ainsi intégré, le 24 janvier 2019, la liste italienne des propositions nationales pour le patrimoine mondial.
Lire aussi :
Via Francigena : à la découverte du Grand-Saint-Bernard, passage le plus ancien des Alpes
L’idéal serait que les pays voisins (Angleterre, France et Suisse) entament le même processus que l’Italie afin que la Via Francigena soit reconnue à l’échelle européenne. Des contacts avec les institutions étrangères auraient déjà été entrepris dans ce sens. L’objectif : présenter une candidature officielle auprès de l’Unesco d’ici l’horizon 2020.
Tous les chemins mènent à Rome
Comptabilisant 1.700 kilomètres, la Via Francigena doit sa naissance à l’archevêque de Canterbury Sigéric qui, en 990, se rend à Rome pour recevoir du pape Jean XV le pallium. Sur le chemin du retour, l’archevêque répertorie les 79 localités où il fait étape avant de rejoindre ses terres en Angleterre. En tout, il aura traversé 48 villes en Italie, 7 en Suisse et 24 en France. Avec les routes menant à Jérusalem et Saint-Jacques-de-Compostelle, la Via Francigena faisait partie des plus grands pèlerinages chrétiens du Moyen Âge. En 2016, 40.000 marcheurs ont emprunté cette route pour se rendre à Rome.