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Le pape François défend une “diplomatie moderne” multilatérale

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Le pape François lors de la présentation de ses vœux devant le corps diplomatique, le 7 janvier 2019.

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La rédaction d'Aleteia - avec I.Media - publié le 07/01/19
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Seules “la bonne volonté et la bonne foi” permettront d’édifier des “sociétés réconciliées” à travers le multilatéralisme, a déclaré ce 7 janvier le pape François lors de la traditionnelle présentation de ses vœux devant le corps diplomatique.

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“À chacun de vous je désire dire combien j’apprécie l’œuvre que vous accomplissez au quotidien pour consolider les relations entre vos respectifs pays et organisations et le Saint-Siège”, a déclaré le pape François ce 7 janvier à l’occasion de la présentation de ses vœux devant le corps diplomatique. S’il a évoqué de nombreux sujets, il a notamment insisté sur le rôle et l’importance d’une “diplomatie moderne” multilatérale.


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Cette dernière trouve son origine dans la création de la Société des nations (SDN) le 28 juin 1919. Bien qu’elle n’ait pas connu le succès escompté, la SDN a tenté de “soustraire les relations réciproques à la logique de l’oppression qui conduit à la guerre”, a souligné le souverain pontife.

“Les prémisses indispensables du succès de la diplomatie multilatérale sont la bonne volonté et la bonne foi des interlocuteurs, la disponibilité à une confrontation loyale et sincère et la volonté d’accepter les inévitables compromis qui naissent de la confrontation entre les parties”, a rappelé le pape François. “Là où même un seul de ces éléments vient à manquer, domine la recherche de solutions unilatérales et, en dernière instance, l’oppression du plus fort sur le plus faible”.

Le “primat de la justice et du droit”

“Je retiens donc qu’il est important qu’également dans le temps présent, ne diminue pas la volonté d’une confrontation sereine et constructive entre les États, alors qu’il est bien évident que les relations au sein de la communauté internationale et le système multilatéral dans sa complexité traversent des moments difficiles, avec la réémergence des tendances nationalistes”, a-t-il aussi prévenu. Dans cette optique, il s’agit de promouvoir des “éléments de contact”, en premier lieu le “primat de la justice et du droit”, comme l’avait tracé saint Paul VI lors de son discours à l’Assemblée des Nations unies en 1965.



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Le droit, comme le respect de la dignité de tout être humain, est pour le pape François la condition indispensable à “toute coexistence réellement pacifique”, et à l’obtention de la justice sociale pour nourrir des liens fraternels entre les peuples. Le chef de l’Église catholique a ainsi dénoncé la “tendance” à ne pas recourir aux outils du droit international tels que les tribunaux internationaux. La réapparition aujourd’hui de “telles pulsions” affaiblit progressivement le système multilatéral, a-t-il estimé, avec le résultat d’un “manque de confiance général” ainsi que d’une crise de crédibilité de la politique internationale.

“Repenser notre destin commun”

En tout lieu, a également souligné le pontife dans son discours, une “attention prévenante” a poussé l’Église à favoriser l’édification de sociétés “pacifiques et réconciliées”. Pour ce faire, il s’agit de “repenser notre destin commun”, en basant la diplomatie internationale sur le multilatéralisme, a-t-il considéré. Selon lui, “le respect, donc, de la dignité de tout être humain est la condition indispensable à toute coexistence réellement pacifique, et le droit constitue l’instrument essentiel pour l’obtention de la justice sociale et pour nourrir des liens fraternels entre les peuples”.

183 pays

Au terme de cette année 2018, le nombre d’États entretenant des rapports avec le Saint-Siège s’élève à 183 pays sur les 197 reconnus par l’Organisation des Nations unies, soit un chiffre stable par rapport à 2017. A cet ensemble diplomatique, s’ajoutent l’Union Européenne et l’Ordre Souverain de Malte.

En prenant en compte ces deux derniers acteurs, le nombre de chancelleries et d’ambassades basées à Rome est de 89. À noter que la Ligue des États arabes, l’Organisation internationale pour les migrations (OMI) ainsi que l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) ont aussi des bureaux accrédités auprès du Vatican, sans pour autant avoir rang d’ambassade.


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