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Le 4 décembre, l’Église catholique fête sainte Barbe, dont l’histoire oscille entre traditions et légendes. Vierge martyre du IIIe siècle, on dit qu’elle était d’une grande beauté. Apprenant qu’elle s’était convertie au christianisme, son père lui trancha la tête dans le feu de l’action mais mourut aussitôt foudroyé par retour express du Très-Haut. Encore un qui n’a pas fait long feu.
... et même sur l'école Polytechnique
On la connaît comme la patronne des pompiers, mais saviez-vous qu’elle est également celle des artificiers, des artilleurs, des mineurs, des constructeurs de galeries et de puits, des mathématiciens, des géomètres belges, des égoutiers, des métallurgistes ? En effet, on l'associe à tous ceux qui pratiquent les métiers souterrains et qui manient feu et étincelles, et par extension, à ceux dont les métiers s'appliquent à l'art militaire (comme les mathématiciens et les ingénieurs). Il semblerait même qu’elle veille sur l’élite intellectuelle qui peuple l’école Polytechnique.
Dans un tout autre registre, elle est également invoquée par les carillonneurs, brossiers (fabricants de brosses en tous genres), chapeliers et tapissiers, ainsi que par les Johnnies, ces marchands de Roscoff qui, depuis près de deux siècles, traversent la Manche pour aller vendre leurs oignons rosés chez les Rosbifs (n’y voyez pas là une allusion à une vedette du rock français) car ils partaient traditionnellement après le pardon de sainte Barbe, qui était célébré au mois de juillet. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a beaucoup de cordes à son arc.