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Qui sont ces saints chasseurs de dragons ?

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Philip Kosloski - published on 26/04/18
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Ces saints ont réussi à détruire le mal et les créatures diaboliques partout où ils se trouvaient.Dragons et autres créatures diaboliques sont omniprésents dans l’art et la littérature chrétienne, et en particulier dans la vie de certains saints. Ces saints hommes – et saintes femmes – sont ainsi présentés comme des vainqueurs triomphant du mal.

À l’image du dragon dans le livre de l’Apocalypse, les dragons évoqués dans les tableaux et les textes bibliques sont aujourd’hui considérés comme des symboles du mal. Certains historiens estiment que ces histoires de créatures diaboliques ont pu être influencées par la découverte de fossiles de dinosaures ou encore l’existence d’animaux réels tels que des crocodiles ou d’imposants animaux marins. Le livre de Job décrit ainsi une bête qui ressemble à un crocodile.

De ses naseaux sort une fumée, comme d’une marmite chauffée et bouillante. Son haleine embrase les braises, et de sa gueule sort une flamme. En son cou réside la force, devant lui bondit l’épouvante. Les fanons de sa chair tiennent ferme, durs sur lui et compacts. Son cœur est dur comme pierre, dur comme la meule de dessous. Quand il se dresse, les vaillants prennent peur et se dérobent par crainte des coups. L’épée l’atteint sans pouvoir s’enfoncer, pas plus que lance, trait ou javeline. Il regarde le fer comme paille, le bronze, comme bois vermoulu. Le tir de l’arc ne le fait pas fuir ; pour lui, les pierres de fronde se changent en fétu de paille. La massue lui semble un fétu, il se rit du sifflement du javelot. Son ventre est garni de tessons pointus, herse qu’il traîne sur la vase. Il fait bouillonner le gouffre comme un chaudron, transforme la mer en brûle-parfums. Il laisse derrière lui un sillage de lumière ; on dirait que l’abîme a pris des cheveux blancs. Sur terre il n’a pas son pareil, lui qui fut créé intrépide. Tout ce qui est altier, il le toise, lui, le roi de tous les fauves. Livre de Job (Jb 41, 12-26).

Considérant que nombre de ces histoires de dragons proviennent du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et que certains crocodiles peuvent aisément atteindre 5 mètres de long, il est fort probable que certains saints aient effectivement tué un « dragon » qui menaçait des habitants. En effet, ces histoires anciennes faisant référence à des dragons vivant près de la rivière ou d’un point d’eau, il est très possible que le dragon ait été, en réalité, un crocodile.



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Plus globalement, les dragons et autres créatures cités dans ces histoires sont un symbole fort de l’incarnation du mal et rappellent comment Jésus-Christ a vaincu Satan et comment tous les chrétiens sont appelés à vivre cette victoire ultime du bien sur le mal.


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La rédaction d’Aleteia vous propose de (re)découvrir des saints « tueurs de dragons », dont les aventures légendaires peuvent inspirer chacun et donner du courage dans le combat quotidien qui doit être mené contre le péché et le mal.

L’archange saint Michel

Le combat de l’archange saint Michel, premier tueur de dragon, est raconté dans le livre de l’Apocalypse.

Il y eut alors un combat dans le ciel : Michel, avec ses anges, dut combattre le Dragon. Le Dragon, lui aussi, combattait avec ses anges, mais il ne fut pas le plus fort ; pour eux désormais, nulle place dans le ciel. Oui, il fut rejeté, le grand Dragon, le Serpent des origines, celui qu’on nomme Diable et Satan, le séducteur du monde entier. Il fut jeté sur la terre, et ses anges furent jetés avec lui.  Livre de l’Apocalypse (Ap 12, 7-9).


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Saint Georges

Saint Georges était un officier romain du IIIe siècle. L’histoire de son combat avec un dragon est la plus connue et est admirablement décrite dans la Légende dorée. Il est traditionnellement représenté en armure, à cheval, avec un dragon à ses pieds.

Alors qu’ils parlaient ainsi, voici que le dragon s’approcha en levant la tête au-dessus du lac. La jeune fille toute tremblante dit : « Fuis, mon seigneur, fuis vite. » À l’instant Georges monta sur son cheval, et se fortifiant du signe de la croix, il attaque avec audace le dragon qui avançait sur lui : il brandit sa lance avec vigueur, se recommande à Dieu, frappe le monstre avec force et l’abat par terre : « Jette, dit Georges à la fille du roi, jette ta ceinture au cou du dragon ; ne crains rien, mon enfant. » Elle le fit et le dragon la suivait comme la chienne la plus douce. Or, comme elle le conduisait dans la ville, tout le peuple témoin de cela se mit à fuir par monts et par vaux en disant : « Malheur à nous, nous allons tous périr à l’instant ! » Alors saint Georges leur fit signe en disant : « Ne craignez rien, le Seigneur m’a envoyé exprès vers vous afin que je vous délivre des malheurs que, vous causait ce dragon seulement, croyez en Jésus-Christ, et que chacun de vous reçoive le baptême, et je tuerai le monstre. » Alors le roi avec tout le peuple reçut le baptême, et saint Gorges, ayant dégainé son épée, tua le dragon et ordonna de le porter hors de la ville. Quatre paires de boeufs le traînèrent hors de la cité dans une vaste plaine. Or, ce jour-là vingt mille hommes furent baptisés, sans compter les enfants et les femmes.


GEORGES
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Saint Théodore

Comme saint Georges, saint Théodore est un soldat romain. Né en Asie Mineure à Amasée, enrôlé comme conscrit dans l’armée romaine, il aurait anéanti un dragon qui dévastait la ville. Arrêté comme chrétien, il confesse sa foi au Fils de Dieu. Relâché grâce à l’intervention de son chef, il met le feu au temple de la Mère des dieux. De nouveau arrêté, supplicié, il est condamné à être brûlé vif.

L’apôtre saint Philippe

S’il n’est habituellement pas considéré comme un tueur de dragons, dans les actes de Philippe, évangile apocryphe, il est décrit, dans un passage, comme allant au temple d’Apollon à Hiérapolis pour y chasser un dragon.

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