Canonisée par Benoît XVI en 2012, sainte Kateri Tekakwitha était une descendante d’Indiens d’Amérique. Après avoir guéri Jake Finkbonner d’une maladie rare et particulièrement violente, elle continue à intervenir dans la vie du garçon et de sa famille.
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En 2012, Kateri Tekakwitha est devenue la première Indienne d’Amérique à être canonisée par l’Église catholique. C’est un miracle attribué à son intercession qui a ouvert la foi à cette reconnaissance officielle de sa sainteté. Alors qu’un jeune garçon était à l’agonie, à cause d’infection violente liée à une bactérie qui lui dévorait la chair, celui-ci a subitement et mystérieusement guéri. Jake Finkbonner de son nom, miraculeusement sauvé de la mort, continue encore aujourd’hui à recevoir la protection de sainte Kateri.
« C’était le dernier match de la saison, et c’était à la toute dernière minute du match », se souvient Elsa Finkbonner, la mère de Jake. En racontant comment son fils, par une journée de l’été 2012, a contracté une fasciite nécrosante, maladie rare due à une bactérie communément appelée « dévoreuse de chair », l’émotion est encore vive dans sa voix. « J’ai plongé en avant sur la balle », reprend Jake, grand amateur de basketball. « C’est là que je me suis retrouvé plaqué au sol, et que ma lèvre s’est heurtée à la base en fer du panier », ajoute-t-il.
Deux jours plus tard, se rappelle le docteur Craig Rubens, spécialiste des maladies infectieuses de l’enfant à l’hôpital pour enfants de Seattle, la bactérie ravageait déjà le visage de Jake. Sa peau n’était plus qu’un morceau de parchemin. « Vous l’éradiquez d’un côté, mais elle réapparaît subitement de l’autre ».
« Le lys des Mohawks »
Alors qu’il était hospitalisé, Jake a alors reçu la visite de sœur Kateri. Cette nonne, portant le même nom qu’une célèbre figure chrétienne du XVIIe siècle en Amérique du Nord et d’origine indienne, avait été invitée par la tante de Jake. « Je me souviens lui avoir jeté un regard quelque peu étonné » se rappelle Elsa. « Cela faisait plusieurs semaines que nous priions tous les jours Kateri, qui n’était pas encore une sainte… lorsque cette femme, qui portait exactement le même nom, est apparue ! »
Ce fut le dernier jour de progression de la maladie, qui s’était pourtant jusque-là montré d’une agressivité rare. Sœur Kateri avait apporté avec elle ce jour-là une relique de Kateri, la future sainte. « Nous avons prié tous ensemble, après que j’ai placé la relique sur le lit de Jake », raconte la bonne sœur.
Le père Tim Sauer, prêtre dans la paroisse des Finkbonner, explique que celle qui allait devenir sainte Kateri était la meilleure figure d’intercession pour Jake, mettant en évidence le lien entre la sainte et la bonne sœur. « Tout d’abord, il s’agit de deux jeunes femmes. Toutes deux viennent de familles indiennes, et toutes deux portent le même nom. De plus, sainte Kateri souffrait elle-même d’une déformation du visage ». En effet, Kateri Tekakwitha avait le visage grêlé à cause la petite-vérole dont une épidémie avait ravagé sa famille, la laissant durement atteinte jusqu’à sa propre mort à l’âge de 24 ans. Le jour même de son décès, les cicatrices disparurent d’ailleurs mystérieusement de son visage.
Sainte Kateri Tekakwitha était une jeune fille née d’un père de la tribu des Mohawks et d’une mère algonquines. Après avoir refusé de se marier pour conserver sa virginité, elle manifesta très tôt le désir de se convertir au catholicisme – ce fut un prêtre jésuite qui lui donna le baptême le jour de Pâques 1676 et l’installa dans une communauté de croyants au sud de Montréal. Elle reçut son nouveau nom de sainte Catherine de Sienne, mais fut rapidement appelée par son surnom : « Le lys des Mohawks ».
Encore en intercession
Jake a récemment fait sa confirmation. Inutile de préciser qui il s’est choisi comme sainte patronne. Sa mère y voit une démarche tout à fait logique, d’autant que sainte Kateri continue d’intervenir dans le quotidien de la famille Finkbonner.
« L’an passé, le lycée de Jake organisait un voyage linguistique au Nicaragua et au Costa Rica, raconte Elsa Finkbonner. Les parents d’élèves s’étaient mis d’accord pour que ces deux semaines passées loin de la maison soient pour leurs enfants une expérience unique, une immersion totale dans la culture hispanophone. Pendant ces quinze jours, donc, aucun SMS, aucun appel téléphonique et aucune carte postale ne serait échangé entre les familles et les lycéens. Jake était parti depuis plusieurs jours lorsque mon mari a fait un rêve : Jake venait vers lui et l’appelait à l’aide… Il disait qu’il avait peur ».
Les rêves d’un père ne sont jamais anodins, comme l’enseigne l’histoire de saint Joseph. Troublé, le père de Jake lui a alors demandé ce qui n’allait pas. « Je ne sais pas, mais viens m’aider ! », lui a alors répondu son fils.
Impossible pourtant d’aider leur enfant qui se trouvait à plusieurs milliers de kilomètres de chez eux : les Finkbonners ont alors décidé de prier sainte Kateri, qui les avait tant aidés par le passé. « Nous lui avons demandé chaque jour de nous aider, de veiller sur lui et de le ramener sain et sauf à la maison », explique Elsa.
Quelques jours plus tard, l’un des professeurs de Jake a posté un bref message annonçant qu’un des élèves avait fait un malaise. Aucune autre explication. Ignorant s’il s’agissait de leur fils ou non, ses parents, alertés par ce rêve étrange, en avait néanmoins la certitude : il fallait redoubler de prières. Rassurés par une photo partagée sur Facebook quelques jours plus tard, sur laquelle Jake apparaissait souriant et en bonne santé, ils sont allés le récupérer à l’aéroport à la fin des deux semaines. Voyant le groupe d’élèves arriver dans le terminal, les parents de Jake ont ressenti l’excitation de tous parents dans une situation similaire. Jake était en pleine forme… mais couvert de boutons de la tête aux pieds.
Un lien spécial entre Jake et sainte Kateri
Le professeur de Jake a alors confirmé à ses parents que c’était bien leur fils qui avait fait un malaise, à cause d’un sévère coup de chaleur au Costa Rica. Il s’était trouvé inconscient pendant plusieurs minutes. Les secours s’étaient occupés de lui de neuf heures du soir à une heure du matin, afin de le réhydrater. Et tout cela s’était produit la nuit précise où le père de Jake avait fait son rêve.
Une fois de plus, c’était la peau de Jake qui était atteinte : sa mère y voit le signe de ce lien spécial qui unit sainte Kateri à son fils. Les marques étaient si vives et rouges que ses professeurs lui avait même conseillé d’enfiler un sweat-shirt en sortant de l’avion, afin de ne pas alerter les autres passagers. Les autorités auraient également pu soupçonner d’être atteint du virus Zika, qui sévissait alors dans le pays, suscitant l’inquiétude la plus vive des douanes.
Tout comme la première fois, Jake s’est rapidement remis, recouvrant une parfaite santé. Brillant élève, il poursuit désormais ses études et s’apprête à entrer à l’université. Il envisage de devenir médecin. Après de très, très nombreuses interventions de chirurgie esthétique liées à la bactérie dévoreuse de chair, Jake ne s’est pourtant pas laissé abattre.
Sa famille demande à chacun de s’unir à leurs prières adressée à sainte Kateri, qui a été canonisée en octobre 2012 par Benoît XVI, après la reconnaissance du miracle de la guérison de Jake Finkbonner.