Il y a ving-cinq ans, le chanteur de The Police et le ténor italien se sont retrouvés pour interpréter ensemble “Panis Angelicus”. C’était il y a vingt-cinq ans : l’un des plus grands ténors de tous les temps rencontrait l’une des stars du rock les plus connues au monde pour une prestation scénique qui compte sans doute encore parmi les plus impressionnantes. Sur scène, ce jour-là, Luciano Pavarotti, à l’occasion de l’une des représentations sa tournée « Pavarotti and friends », le chanteur d’opéra avait convié Sting, l’ancien leader du groupe The Police. Dans la ville natale du ténor, à Modène, en Italie, les deux hommes interprétaient une hymne particulièrement touchante et profonde à l’Eucharistie et à la présence réelle du Christ dans cette dernière.
Le résultat, encore aujourd’hui, ne manque pas de faire frissonner. À la puissance habitée de la voix de Luciano Pavarotti se mêle la tonalité intime et chaleureuse de celle de Sting. L’un semble projeter le message au public avec une force rayonnante, tandis que l’autre le lui confie dans une proximité des plus chaleureuses.
Les paroles de cette hymne remontent au IIIe siècle. Elles ont été écrites par saint Thomas d’Aquin avant d’être mises en musique par d’innombrables compositeurs. Mais la version interprétée par les deux artistes compte sans doute parmi les plus connues et les plus touchantes. Il s’agit de celle écrite en 1872 par le compositeur français César Franck, célèbre pour avoir été organiste titulaire de la basilique Sainte-Clotilde de Paris.
Panis Angelicus, en latin « Le pain des anges », exprime avec des mots simples l’admiration d’un « simple et pauvre » serviteur de Dieu devant le mystère de l’Eucharistie :
« Le pain des anges
Devient le pain des hommes
Le pain du ciel met
Un terme aux symboles
Ô chose admirable! »
Décédé en 2007 à l’âge de 71 ans, Luciano Pavarotti reste à ce jour l’un des plus grands ténors de l’histoire de l’opéra, ayant su allier l’excellence artistique à une certaine accessibilité auprès du grand public.