L’hebdomadaire local de la petite ville de Milledgeville en Géorgie qui a révélé la belle histoire de Joshua Daniel Bishop, exécuté pour meurtre le mois dernier.
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Aux États-Unis comme ailleurs, il est plutôt rare de voir un prisonnier figurer dans la rubrique nécrologique, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un condamné à mort par injection létale. Pourtant il y a quelques jours, le Miami Herald révélait que l’on pouvait trouver dans le journal local de la petite ville de Milledgeville, en Géorgie, un texte aussi long que bouleversant rendant hommage à Joshua Daniel Bishop, 41 ans, un prisonnier exécuté par injection létale en mars dernier.
Le texte a été écrit de la main de l’un de ses avocats et ami d’enfance. Il relate chaque étape de sa vie, depuis son enfance malheureuse jusqu’à ses derniers instants sur Terre. Il évoque les addictions du jeune homme aux drogues et à l’alcool et les “terribles erreurs” qu’elles ont engendrées . “cette dépendance lui a coûté la vie ! mais Joshua souhaitait que les jeunes faisant face aux mêmes situations dans leur vie apprennent de son expérience”, peut-on y lire.
L’avocat poursuit en relatant la période où il “a grandi sous les ponts à Milledgeville” et comment, en prison, il s’est finalement tourné vers le Christ et s’est fait baptiser selon le rite catholique. C’est ainsi que le condamné à mort a pris conscience que “nul n’était hors de portée du pardon”.
L’auteur de la nécrologie raconte ensuite comment Joshua s’est mis à la peinture et est devenu un artiste accompli. Plus poignant encore, on y apprend comment le quarantenaire a vécu ses derniers instants entouré de ceux qu’il aimait. “Jusqu’au dernier moment Josh a réconforté ses amis. Il a prié avec nous, nous rappelant de prendre soin les uns des autres, tout en chantant avec nous “Amazing Grace”. Il espérait que sa mort “[l]’éloignerait de la douleur et [lui] permettrait de connaître la paix”, après tout ce qu’il avait enduré.”
Sa constante attention envers la souffrance des autres alors qu’il entrait dans le couloir de la mort prouve à quel point le “démon” que le gouvernement cherchait à éradiquer n’existait pas. “La seule chose qui allait en réalité quitter ce bas-monde était une âme rachetée, déterminée à faire le bien. S’il y a une justice au Paradis (…) Joshua est sûrement en train de peindre avec Rembrandt à l’heure qu’il est ou de fredonner de la musique country avec son chanteur préféré.”