À 7 ans, elle avait pris la fuite avec son frère aîné pour vivre le martyre en pays maure et enfin “voir Dieu”.
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Patronne de la vie spirituelle et de l’Espagne, Thérèse d’Avila est avant tout “fille de l’Église” et “mère des spirituels”. Nous retrouvons cette inscription sur le socle de sa statue dans la basilique Saint-Pierre, à Rome : Mater spiritualium. Pédagogue hors pair, la Madre témoigne de notre vocation commune à vivre une relation d’amour authentique avec Dieu et les autres. Elle a laissé des écrits de feu dans lesquels nous entendons battre son cœur.
Le désir de Dieu
Thérèse est née le 28 mars 1515 à Avila. Elle est la cinquième d’une famille de petite noblesse qui comprendra douze enfants. Elle rêve d’épopées chevaleresques dans cette vieille Castille peuplée de conquistadors. Huit de ses neuf frères tenteront l’aventure des Amériques. En 1522, elle s’enfuit avec Rodrigo, son aîné de quatre ans, pour combattre au pays des Maures afin d’y trouver le martyre et, par le fait même, de voir Dieu au Ciel. “Je veux voir Dieu”, dit-elle.
Elle perd sa mère à l’âge de 14 ans ; son père la conduit deux ans plus tard comme pensionnaire chez les augustines de Notre-Dame-de-Grâce. La vie religieuse l’attire, mais elle est contrainte à passer plusieurs séjours dans sa famille à cause de maladie nerveuse. Son désir d’entrer au Carmel la tiraille intérieurement, d’autant plus que son père refuse et qu’elle aime sa famille. Jeune femme brillante, coquette, admirée de tous, elle décide tout de même, à l’âge de 20 ans, d’entrer au carmel de l’Incarnation, à l’ombre des remparts d’Avila, où vivent 180 religieuses qui pratiquent la règle d’une manière mitigée. Elle devient Thérèse de Jésus.
Thérèse passera 27 ans dans cette communauté, où elle est initiée à la tradition du Carmel. L’adaptation est difficile, ce qui ne l’empêche pas de faire profession le 2 novembre 1537. Elle s’engage sur les chemins de l’oraison, non sans lutter avec elle-même. Un livre du franciscain François de Osuna la fera accéder à l’oraison de recueillement. Elle découvre que lorsqu’on ferme les yeux l’âme fixe son attention en Dieu seul qui vient combler ce vide intérieur par son amour et sa paix.
Pour elle, l’oraison devient le lieu de l’amitié et de l’intimité avec le Christ. Elle donne cette définition célèbre : “Ce n’est pas autre chose qu’une amitié intime, un entretien fréquent, seul à seul, avec celui dont nous nous savons aimés” (Livre de la vie 8, 5).
Le combat intérieur
Souvent malade, elle se repose dans sa famille. Elle est presque mourante losqu’elle revient au monastère en 1539. Des nausées et des douleurs aux os la perturbent. Distraite par des amitiés mondaines, elle abandonne l’oraison. Consciente de sa tiédeur, elle se rappelle la présence de Dieu. Mais rien n’y fait. Pendant douze ans, elle expérimente cette division intérieure qui rend difficile la fidélité à l’oraison. Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier