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La télévision responsable de la violence conjugale chez les jeunes ?

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Arthur Herlin - publié le 12/03/15
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Un rapport publié dans la revue scientifique « Jama » lundi dernier l’affirme : parmi toutes les victimes de violences conjugales, les jeunes filles seraient les premières visées.

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Une adolescente sur cinq aurait déjà subi des violences au sein de son couple. Pour donne un ordre d’idées, rappelons que 83% des
61 297 victimes de coups et violences volontaires non-mortels par conjoint ou ex-conjoints, sont des femmes, d’après le Haut Conseil pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

Ce constat est d’autant plus inquiétant que les spécialistes s’accordent à dire que ce sont les jeunes filles qui éprouvent le plus de difficultés à réagir. Si 27% des femmes victimes de violences conjugales physiques se rendent chez le médecin, seules 10% portent plainte. Marie, étudiante Lilloise le reconnaît ouvertement : « Personnellement, je ne pense pas que je porterais plainte si cela m’arrivait. La démarche me paraît trop difficile d’aller raconter cela dans un commissariat » (20 minutes).

La télévision en partie responsable ?

Les premières expériences amoureuses expliquent souvent la tolérance qu’ont les jeunes filles à l’égard de leurs conjoints mais pas seulement. Un directeur de recherche en neurosciences à l’Inserm, Michel Desmurget, dans son livre TV lobotomie (Éd. Max Millo), explique : « Les images violentes stimulent l’agressivité, notamment des enfants et des adolescents ». Selon l’auteur, certaines études « mettent en évidence que des sujets ayant été exposés à des films d’horreur comportant des violences sadiques dirigées contre des femmes ressentaient moins d’empathie quand ils étaient confrontés aux récits de femmes victimes d’agressions violentes réelles ».

Le professeur Desmurget va même plus loin : « La télévision diminue les réactions émotionnelles à la violence, elle désensibilise, elle diminue la capacité des gens à porter secours aux personnes victimes d’agressions, elle banalise la violence, elle la "normalise", elle diminue l’empathie pour les femmes maltraitées, elle peut même progressivement engendrer du plaisir à voir de la violence ». La télévision serait ainsi un facteur sérieux à prendre en compte pour expliquer la persistance de violences chez les jeunes couples.

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