Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
"J’ai eu la grâce de grandir dans une famille dans laquelle la foi était vécue de manière simple et concrète ; mais c’est surtout ma grand-mère, la mère de mon père, qui a tracé le chemin de ma foi", avait déclaré le pape François lors de la veillée de la Pentecôte, le 18 mai o 2013. Et d'ajouter : "C’est de cette femme, de ma grand-mère, que j’ai reçu la première annonce chrétienne !" Chaque mot qu’il a pu dire à propos de sa grand-mère faisait naître un sourire et, dans ses yeux, se lisait le profil de cette femme d’exception, à laquelle Jorge Bergolio doit tout.
Ce sont les grands-mères qui transmettent la foi
Cette première annonce, il l’aura donc reçue en famille, mais par la voix et grâce au témoignage d’une personne bien précise, sa grand-mère. Ce n'est pas un hasard. "Et cela me fait penser à l’amour de tant de mères et de grands-mères dans la transmission de la foi. Ce sont elles qui transmettent la foi. Cela avait lieu également dans les premiers temps, parce que saint Paul disait à Timothée : "J’ai souvenir de la foi sincère qui est en toi : c’était celle qui habitait d’abord Loïs, ta grand-mère, et celle d’Eunice, ta mère, et j’ai la conviction que c’est aussi la tienne" (2 Tm 1, 5). Toutes les mères qui sont ici, toutes les grands-mères, pensez à cela ! Transmettez la foi. Parce que Dieu nous place aux côtés des personnes qui aident notre chemin de foi. Nous ne trouvons pas la foi dans l’abstrait; non."
Une autre fois, on a demandé au pape François comment serait une société machiste, sans les femmes. "Austère, dure et mal sacralisée", a-t-il répondu. Pas précisément agréable à entendre pour les hommes ! Et sur les femmes, en revanche ? Voici un bon résumé de la pensée du Pape : Elles apportent au monde tendresse et maternité. La femme est celle qui accueille la société, la contient, elle est la mère de la communauté. S’il existait un autre nom pour la femme, ce pourrait être "don". C’est vrai, seuls les hommes peuvent exercer le sacerdoce, comme Jésus. Mais, constate-t-il, citant un moine du IIe siècle, ce sont aux femmes que l’on doit toutes les grandes réalités du christianisme : l’Église, l'âme et naturellement Marie, qui au Cénacle – c’est le Pape qui parle – est au-dessus des apôtres.
Grand-mère Rosa, une femme d’une profonde spiritualité
Jorge Bergoglio n'a pas annoncé sa vocation à sa mère tout de suite. Elle a mis des années à l’accepter, cette vocation. […] Regina est une très belle femme. Rassurante, gaie, souriante. Bonne. D’origine italienne comme son père Mario. C’est elle qui a transmis à ses cinq enfants la passion de l’opéra. Elle les réunissait autour de la radio, anticipait les trames, expliquait les passages. Une chose merveilleuse, dit Bergoglio. Et il y avait sans doute le souvenir de leur mère Regina dans ce geste dont se souviennent encore ses enfants quand, au Colegio Maximo, agitant leurs billets à la main, elle les accompagnait au théâtre pour écouter (et leur faire connaître) les secrets de l’opéra.
C’est avec sa grand-mère Rosa que Jorge grandit, tandis que les parents s’occupent du deuxième enfant, né quelques mois après Jorge. Grand-Mère Rosa était une femme d’une profonde spiritualité, qui captait l’attention de ses petits-enfants quand elle parlait, leur enseignait le catéchisme. C’est d’elle que le Pape a reçu la première annonce chrétienne, à travers des gestes et des dévotions. Bergoglio se souvient toujours que, le Vendredi Saint, elle "nous emmenait, le soir, à la procession aux flambeaux, et à la fin de cette procession arrivait le (la statue du) " Christ gisant " et notre grand-mère nous faisait mettre à genoux — nous, les enfants — et disait : "Regardez, Il est mort, mais demain Il ressuscitera"!".
Quand Jorge décide de devenir prêtre, sa grand-mère feint la surprise, mais dans son cœur elle avait déjà tout compris. Ce sont les paroles de sa grand-mère que le Pape conserve aujourd’hui encore dans la Liturgie des Heures ; c’est encore elle qui le rassure dans ses années de séminaire, approuvant son choix, mais lui rappelant que la porte de la maison est toujours ouverte même s’il décidait de revenir en arrière. Et cela alors que sa mère s’enferme dans un mutisme de non acceptation.