A 99 ans, il donne tout ce qu’il gagne à des églises et des orphelinats.
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Dobri Dobrev va fêter ses 100 ans cette année. Pour ceux qui ne le connaissent pas, le vieux mendiant bulgare pourrait sembler être un mendiant comme les autres, qui dépend de la charité des passants pour survivre. Mais dans la ville de Sofia en Bulgarie, tous parlent de lui comme d'un « saint » ou d'un « étranger divin ».
Dobri Dobrev vit dans un presbytère situé à 15 kilomètres de Sofia, et depuis des années il se rend à la capitale bulgare – dans le passé à pied, désormais en bus – pour sa manche quotidienne. Il vit ainsi avec 80 euros versés par sa retraite et la nourriture qu’on lui offre. « Tout l’argent qu’il récolte, il les donne toujours à l’église du coin (un jour, il a rapporté 35 000 leva, environ 18 000 euros, à la Cathédrale Alexandre-Nevski) et aux orphelinats (il s’incline devant tous les enfants qu’il croise) », explique la revue catholique Il Timone (4 mars).
Il est aujourd'hui très connu et de nombreux sites parlent du personnage qu'il est devenu. En 2000, un film documentaire lui a d’ailleurs été dédié, dans lequel il affirme juste que « la bonne volonté est juste et vraie. Tout en elle est positive ». (Huffington Post, 4 mars).
Son passé reste cependant un mystère. Dobri Dobrev a raconté ainsi avoir fait un jour une « erreur » et décidé depuis de réparer le mal qu’il avait causé par une vie de pénitence.
Malgré son âge avancé, Dobrev « continue de donner généreusement aux autres son unique trésor : sa gentillesse et son humanité. Et l’on peut le voir parfois dans les rues de la ville à la recherche de personnes généreuses qui voudraient elles aussi partager sa cause » (Saintdobry.com).
“Il n’a pas peur ni du froid, ni du mauvais temps, et ne se préoccupe pas de la faim. Il n’est pas en colère contre les gens qui sont indifférents à son œuvre. Ce petit vieillard rayonne de gentillesse et de sagesse. Il est prêt à embrasser la main d’un enfant en souriant”, “à parler de Dieu avec les passants”.
« Il ne compte pas sur les autres pour sauver son corps, il veut sauver leur âme. Un homme comme lui, qui a oublié ses propres besoins et qui récolte de l’argent pour de nobles causes, loin d’un quelconque profit matériel, ne peut être défini comme un mendiant ».
Dobri a quatre enfants et a survécu à deux d’entre eux. Une de ses filles prend soin de lui, bien qu’il vive à Sofia. Le vieil homme ne cache cependant pas son amertume à propos des fausses rumeurs racontant qu’il aurait déshérité les siens et donné l’argent de sa propriété. C’est pour ces raisons notamment qu’il ne parle plus de sa famille.
Sa seule et unique préoccupation est de donner. « C’est un homme qui récolte les vertus, rassemble et recueille leurs fruits pour la vie éternelle », résume le secrétaire de la Cathédrale Alexander Nevski.
Il pourrait être comparé à un autre vieil homme bien connu, mais celui-ci est imaginaire: le Père Noël. Dobri n'apporte certes pas de poupées, d’ours en peluche ou de trains aux enfants, mais il leur donne le bon exemple à suivre et leur transmet l’espoir de devenir des personnes honnêtes et spirituelles.
“Son message? Dur mais essentiel, à l’image de la planche en bois sur laquelle il dort : « On ne doit pas voler, mentir, commettre d’adultère. Il faut aimer les autres comme Dieu nous aime » (Il Timone, 4 marzo).
Traduit de l’édition italienne d’Aleteia par Mathilde Dehestru