Pour de nombreux parents, dire au revoir à son enfant qui part à l’université loin de la maison est l’un des moments les plus déchirants de leur vie. Il existe cependant plusieurs façons de minimiser les larmes et vivre plus sereinement cette séparation.
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Avec la rentrée scolaire et son lot de changements, certaines familles sont confrontées au départ d’un jeune en raison de ses études. La difficulté n’est pas tant l’éloignement que la séparation. D’autant qu’on ne sera plus là pour veiller sur notre enfant comme auparavant. Le monde actuel paraît dangereux, plein d’attraits capables de tourner la tête. Saura-t-il résister à ces tentations ? Et puis, saura-t-il se mettre au travail ? Comment va-t-il se nourrir, quelles seront ses fréquentations ? Continuera-t-il à aller à la messe ?
Quoi de plus normal que de se poser ces questions… C’est difficile, et quelquefois douloureux, de réaliser qu’on aime un enfant pour qu’il nous quitte. On sait intellectuellement que “nos enfants ne sont pas nos enfants”. Mais quand l’heure de la séparation arrive, elle fait mal et inquiète. Comment vivre cette séparation le plus sereinement possible ?
Ne pas manipuler le jeune
Tout d’abord, il faut accepter ce départ sans chercher à culpabiliser notre enfant (“Tu aurais pu choisir une autre école”), ou à lui faire du chantage affectif (“Ça va être dur pour nous, financièrement, ça va être un gros effort”), ou encore à le retenir (“Tu vas nous manquer…”). Ensuite, il s’agit de lui faire confiance. Pour devenir adulte, l’enfant a besoin de cette séparation, de se confronter au monde, de vivre des expériences. Plus la prise d’autonomie aura été préparée, expérimentée pendant qu’il était encore à la maison, plus l’éloignement sera fructueux.
Il ne s’agit pas non plus de le laisser partir sans lui avoir parlé ni l’avoir mis en garde contre certains dangers. Plus nous aurons préparé ce moment en éduquant sa conscience et son esprit critique, plus il se montrera responsable. L’enfant expérimente cette autonomie, et même s’il ne mange que des nouilles et des pizzas, il a besoin de sentir notre confiance.
Mais attention, cela ne veut pas dire fermer les yeux, ne rien voir et ne rien savoir. Les premiers pas dans l’indépendance nécessitent un accompagnement. Alors, comment rester proche tout en le laissant vivre sa vie ?
Créer des moments privilégiés même si l’enfant part loin de la maison
À 17 ou 18 ans, il est légitime et normal de savoir comment vit notre enfant, d’autant plus que, financièrement, il dépend de nous. Il est normal de connaître son emploi du temps, d’avoir vu le lieu où il va habiter, de visiter – quand c’est possible – l’école ou la fac dans laquelle il va travailler, d’être au courant de ses résultats scolaires. Internet et le téléphone portable permettent aussi d’établir un mode de communication qui respecte sa vie privée sans nous laisser dans une ignorance totale. On peut fixer ensemble la fréquence des appels téléphoniques, des retours à la maison. Et en tant que parents et grands-parents, on créera des moments privilégiés en lui rendant visite.
“L’homme quittera son père et sa mère” est un commandement de Dieu (Gn 2, 24). N’oublions pas qu’il est aussi difficile à nos enfants de quitter leurs proches. Comment allons-nous les aider sans les chasser dehors (quelquefois, les pousser peut-être utile) ? C’est en s’éloignant du nid familial qu’un jeune commence à monter les pierres de l’édifice de sa vie. Il nous invitera à visiter certaines pièces, mais pas toutes. Nous allons découvrir ainsi une nouvelle relation faite de proximité et de distance.
Dans ce temps de séparation, prions tous les jours pour notre enfant, en le confiant à son ange gardien et son saint patron. C’est aussi notre rôle de parent. Action cachée, humble mais indispensable, car nous savons que Dieu est un bon père qui veille fidèlement sur ses enfants.
Élisabeth Content
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