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La Bible, un excellent guide pour apaiser les tensions familiales

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Edifa - publié le 27/08/20 - mis à jour le 09/02/22
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Vous voulez (re)construire de bonnes relations familiales avec vos proches ? La Bible peut vous y aider !

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Vous souffrez des conflits familiaux qui règnent dans votre famille ? Et si certains personnages bibliques pouvaient vous aider ? Père Olivier Bonnewijn explique combien, dans la Bible, les familles se déchirent et se réconcilient, mais rappelle que Dieu ne les abandonne jamais. Un encouragement pour celles d'aujourd'hui !

Y a-t-il un modèle de famille dans la Bible ?
Père Olivier Bonnewijn : L’Écriture sainte ne présente pas une doctrine de la famille idéale. À travers des récits, elle dévoile des vérités universelles sur les relations familiales et leur maturation. Dans mon ouvrage La famille dans la Bible : quand Abraham, Joseph et Moïse éclairent nos propres histoires, je me suis laissé guider par les itinéraires de trois familles : celle d’Abraham, celle de Joseph et celle de Moïse. J’y croise différentes disciplines dans une perspective théologique : l’exégèse, l’anthropologie, l’éthique et certaines données de psychologie. En lisant ces aventures inspirées, le lecteur retrouve ses vicissitudes familiales éclairées par la parole de Dieu.

Dieu laisse chacun à sa liberté et à sa responsabilité. Et en même temps, Il les soutient, œuvrant dans le secret de sa providence.

De l’histoire d’Abraham, que retenez-vous ?
Je me suis intéressé à la paternité. Comment Abraham quitte-il sa famille « dysfonctionnelle » pour fonder la sienne ? À travers les milliers de kilomètres parcourus, il effectue une trajectoire intérieure impressionnante, passe par des dépouillements et des tentations. Il affronte par exemple ce que l’on appelle aujourd’hui la GPA : Sarah, souffrant de stérilité, s’empare de la fécondité de sa servante Agar, celle-ci lui fabriquant un fils avec son mari ; ils instrumentalisent le ventre de l’esclave et obtiennent Ismaël.

Dieu ne reste pas sans réaction. Il entre dans ce drame et dénoue les nœuds qui en résultent. Au fil des années, Il aide Abraham et Sarah à développer des relations d’alliance véritables, que ce soit entre eux, avec des étrangers, ou avec Lui-même. Avec une infinie délicatesse, Il les engendre à la parenté. Après vingt-cinq années de cheminement, Sarah donne joyeusement naissance à Isaac, dont le prénom signifie « rire ». Mais l’aventure n’est pas finie. Il ne suffit pas de mettre au monde un enfant pour être pleinement père. La paternité d’Abraham se forge au fil d’événements tels que le sevrage d’Isaac et le renvoi d’Agar et d’Ismaël, le « sacrifice » d’Isaac, son mariage arrangé…

Joseph et ses frères
Domaine public
Joseph et ses frères, Franz-Anton Maulbertsch, 1750.

L’histoire de Joseph et ses frères, c’est celle de la jalousie…
Les relations entre frères et sœurs sont parfois compliquées. Bien sûr, elles sont source de joie et de bonheur. Mais elles sont aussi marquées par une rivalité qui peut se transformer en jalousie, en haine, voire en désir de mort. Regardez certaines disputes entre membres de la famille lors d’un héritage… Le récit de Joseph et de ses frères met en scène cette réalité. Un adolescent de 17 ans excite la jalousie de ses frères, ceux-ci complotent contre lui et l’enferment dans une citerne pour le vendre comme esclave. L’attitude de leur père n’est pas étrangère à cette rivalité mortelle. Il a fait de Joseph son préféré. La confusion, les demi-vérités, les mensonges et les non-dits ravagent cette famille. Et il faut plusieurs dizaines d’années pour qu’un travail de pardon aboutisse.

Et Dieu ? Il intervient peu dans le rapprochement des frères. Il ne se substitue pas à leur engagement – ou à leur non-engagement – pour la paix familiale et pour la (re)construction de leurs liens. Il laisse chacun à sa liberté et à sa responsabilité. Et en même temps, Il les soutient, œuvrant dans le secret de sa providence.

Comment l’histoire de Moïse, tiraillé entre trois familles, peut-elle aider des jeunes en quête d’identité ?
Pas seulement les jeunes ! Les adultes de tous âges également. Tous, nous nous posons la question cruciale : « Comment découvrir qui je suis et élaborer qui je veux être ? » On la trouve chez Moïse, un jeune homme bègue, fragile, ballotté entre trois familles, trois cultures, trois religions. Comment construit-il son identité ? Tout est si mouvant autour de lui ! Qui sont ses parents ? Comment articuler ces multiples figures parentales, accéder à son « moi » véritable ? Moïse ne trouve pas la clé de cette énigme. Quand soudain, « par-delà le désert », Quelqu’un l’appelle par son nom du sein d’un buisson ardent. Moïse se construit en se tournant vers « Celui qui est » (Ex 3, 14) et en s’engageant pour la justice. À la fin de sa vie, son identité nomade trouve un accomplissement stupéfiant. Elle devient hospitalière pour tout un peuple et, à travers lui, pour des millions de personnes.

Comment Dieu accompagne-t-Il toutes ces sagas familiales ?
Au cours de son périple, Abraham reçoit des paroles et des signes encourageants de Dieu. Il est soutenu pour passer au travers de ses angoisses, de ses contradictions et de ses péchés. Dieu demeure à ses côtés, jusque dans la nuit de ses errances, de ses refus. À plusieurs reprises, Il renouvelle sa promesse et sa confiance sans être écrasant. C’est la même chose avec Joseph et Moïse, même si les interventions divines sont plus discrètes. Dieu prend le chemin du pardon qui sauve chacun des situations les plus inextricables, avec douceur, patience et intelligence.

Dieu n’appelle pas in abstracto. Il n’écrit pas des « destins familiaux » tel un grand architecte.

Chaque famille a-t-elle une vocation ?
Chaque famille est formée de personnes uniques dans un contexte unique. Elle est unique et possède une vocation propre à découvrir au fil des années. Dieu n’appelle pas in abstracto. Il n’écrit pas des « destins familiaux » tel un grand architecte. Il a tellement de respect pour la liberté humaine qu’Il tâche constamment d’éveiller, d’éduquer, de libérer d’entraves mortifères. Son plan : faire alliance. Il propose de nouer un dialogue personnel et commun, de contracter une alliance particulière et communautaire pour avancer en sa compagnie.

Propos recueillis par Bénédicte Drouin

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