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A l’aube des examens de fin d’année, un spécialiste révèle les bonnes attitudes à adopter pour renforcer la mémoire.
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À quoi ça sert d’apprendre, si c’est pour tout oublier ensuite ? A l’heure où les étudiants se préparent aux examens de fin d’année, cette question revient fréquemment. Alain Lieury, professeur de psychologie cognitive, décortique de façon très accessible le fonctionnement de la mémoire. De quoi redonner courage à ceux qui interprètent à tort comme une perte de mémoire (ou un manque de mémoire) sa mauvaise utilisation.
Une méthode d’apprentissage qui en cache plusieurs autres
L’enfant apprend sa poésie et le lendemain, ne parvient à en restituer que des bribes… On retient une liste de choses à faire dans la journée ou de produits à acheter au magasin, puis on parle d’autre chose et quelques minutes après, on a presque tout oublié… La mémoire à court terme est artificielle, explique Alain Lieury dans son ouvrage Une mémoire d’éléphant ? Vrais trucs et fausses astuces, le problème, c’est que les élèves y ont majoritairement recours. C’est même la définition du bachotage. Le chercheur rappelle que dès saint Augustin, les penseurs ont eu l’intuition de la capacité limitée de la mémoire.
Pour augmenter la durée de vie de ce qu’on apprend, il faut multiplier les rappels mémoriels. Et les diversifier : il y a plusieurs mémoires, et donc plusieurs méthodes d’apprentissage à combiner entre elles. Alain Lieury évoque plusieurs mémoires : la mémoire lexicale appelée aussi la « carrosserie des mots » (orthographe et prononciation), la mémoire sémantique, qui concerne le sens général de ce qu’on apprend, la mémoire des visages, la mémoire des images, ou la mémoire procédurale (nager, faire du vélo, conduire une voiture…) qui ne se perd quasiment jamais, sauf accident.
Alain Lieury rappelle les bons moyens pour parvenir à mémoriser les choses importantes : bien résumer et hiérarchiser les connaissances, reformuler, organiser des « indices de récupération », aide-mémoire, moyens mnémotechniques… Dès tout petit, un enfant qui raconte le soir en famille ce qu’il a appris la journée, peut le mettre en pratique avec un jeu de société, y revenir par le biais d’un livre d’images ou d’une histoire, et combiner le tiercé gagnant de la mémoire.
Clotilde Hamon
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