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Si la peur du coronavirus vous paralyse

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Edifa - publié le 31/03/20
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“N’ayez pas peur !” Toute la Bible résonne de cette exhortation. Pourtant, il semble parfois difficile de vivre sans crainte ni peur surtout quand les épreuves et les incertitudes assombrissent les perspectives d’avenir. Comment lutter avec ses peurs alors que le monde entier se retrouve sous la menace du coronavirus ?

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Il semble parfois facile de vivre dans la confiance : lorsque tout va bien, ou presque. Il en va tout autrement lorsque s’abattent les épreuves et que les incertitudes assombrissent les perspectives d’avenir : pour peu que l’on ait, de surcroît, un tempérament anxieux, la confiance prend des allures de défi impossible à relever.

La confiance ne se décrète pas. D’une certaine manière, c’est vrai, les idées noires, les soucis et les angoisses nous envahissent malgré nous et prennent, la nuit surtout, des proportions démesurées. Nous aimerions bien ne plus avoir peur, mais nous nous sentons terriblement impuissants. La tentation est grande, alors, de céder au découragement, voire au désespoir : “La confiance inconditionnelle, c’est pour les saints, pas pour moi”, nous disons-nous. Nous nous sentons à mille lieues de cette joyeuse insouciance recommandée par Jésus et incapables de nous débarrasser des inquiétudes qui nous oppressent. Et pourtant, l’appel de Jésus à nous abandonner à l’amour du Père ne concerne pas seulement quelques-uns d’entre nous. Il est pour chacun, quels que soient ses soucis.

Pour grandir dans la confiance, il faut multiplier les petits actes d’abandon, sans se décourager.

La confiance est un chemin : pour y avancer, il suffit de faire un pas après l’autre. Autrement dit, pour grandir dans la confiance, il faut multiplier les petits actes d’abandon, sans se décourager. Même si nous avons l’impression que nous avançons à pas menus, peu importe ! D’abord, parce que des milliers de petits pas valent mieux qu’une grande enjambée de temps en temps. Ensuite, et surtout, parce que nous sommes absolument incapables de juger de l’importance de nos progrès : un minuscule acte d’abandon au plus noir de l’épreuve peut représenter, malgré les apparences, un pas de géant.


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Une prière d’abandon pour entrer dans la confiance

Nous pouvons tous poser des actes d’abandon. Comment ? En le voulant. En décidant de donner tous nos soucis à Dieu. En choisissant de mettre notre confiance en Lui. Il ne dépend pas de nous de ressentir cette confiance, mais il dépend de nous de la désirer. Concrètement, cela signifie que, torturés par l’angoisse, nous pouvons encore dire au Seigneur :

Je voudrais croire en Toi.
Je voudrais Te faire confiance.
Je voudrais avoir suffisamment de Foi
et d’Espérance pour m’abandonner entre tes mains.

Cette prière très pauvre est un très bel acte de confiance. Et celui qui crie ainsi vers le Seigneur ne le fait jamais en vain. Sans le savoir, sans rien en voir, il est déjà dans les bras de Dieu. Il est déjà entré dans la confiance.



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La confiance est un don de Dieu. Comme tout don de Dieu, elle est offerte à chacun, sans condition et sans limites. Encore faut-il la désirer et la demander, pour être prêt à l’accueillir. Lorsque nous voulons, par orgueil, nous en sortir tout seuls, nous rendons la confiance impossible. Mais ce n’est pas mieux lorsque, sous prétexte de modestie (« Je ne suis pas un saint »), nous affirmons : « La confiance, c’est trop beau pour moi ». Oui, c’est trop beau, mais tout est trop beau ! Et s’il plaît à Dieu de nous le donner ? Le petit enfant à qui l’on offre un merveilleux cadeau ne le refuse pas sous prétexte qu’il n’en est pas digne. Il se jette dessus avec enthousiasme. C’est ainsi que Jésus nous demande d’accueillir les dons de son Père. Ainsi qu’Il nous appelle à entrer dans la confiance.

Christine Ponsard


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