Les portes qui claquent, les insultes qui fusent… Vos enfants passent leur temps à se chamailler ? Adoptez ces quelques astuces pour ne pas passer votre temps à crier et à punir à tout-va.« Arrête, c’est toi qui as commencé ! », « Mais tu es débile ! », « Maman, il m’embête ! », « Je vais tout dire à papa. Tu es trop méchant »…. Cette ambiance électrique, parfois survoltée, est le lot commun de tous les parents. Si les disputes de vos enfants vous poussent parfois (ou souvent ?!) à bout, ces quelques pistes vous aideront surement à mieux gérer ces conflits (et préserver vos nerfs).
1Et si vous baissiez le ton ?
Les enfants crient comme des fous furieux ? Même si c’est très tentant, ne répondez pas à la colère par la colère. Ce serait le meilleur moyen de stresser tout le monde. Adoptez au contraire un ton plus bas mais ferme.
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2Faites diversion !
La surchauffe menace ? Faites diversion. Vite, quittez ce vase clos pour une bonne aération familiale : « Allez, tous en balade ! » Usez de subterfuges pour faire bouger les plus récalcitrants : tour de manège, promenade en vélo, etc. Si la sortie familiale n’est pas possible, le recours aux activités manuelles pourra peut-être vous sauver. Pensez aussi à la décoration de la maison, les occasions sont nombreuses : fêtes liturgiques, visites d’amis, anniversaires. Autre idée : les jeux de société pour réunir petits et grands. Ils peuvent être l’occasion de franches parties de fous rires. En revanche, les jeux vidéo sont à utiliser avec modération.
3Quelques recettes anti-colère
Poings serrés, yeux exorbités… la dispute va éclater ! D’abord, respirez profondément et tentez d’imposer la trêve avant le feu d’artifice final. Le mieux est que chacun se retire dans son coin. Pour aider vos enfants à calmer leurs nerfs, pourquoi ne pas investir dans un punching-ball (si, si), ou même en fabriquer un « maison » ? Les enfants turbulents et nerveux seront aussi apaisés par la présence d’animaux. Autre idée : proposer aux petits comme aux grands de remplir un « cahier de colères » dans lequel ils expriment leurs sentiments. Quand la tempête est apaisée, il est possible d’en parler ensemble de ce qui s’est passé. Enfin, la prière est le meilleur antistress. Curieusement, c’est lorsque nous sommes le plus tendus et fatigués que nous choisissons de l’écourter, de la différer. Et si nous prenions le temps de faire exactement le contraire ? Plus nous sommes dépassés, plus il nous faut prendre le temps de nous décharger de nos soucis devant (et en) Dieu.
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4Tout le monde ne fonctionne pas de la même manière
« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 12). Vaste programme ! Nos réactions face aux évènements sont tellement variées qu’il est parfois difficile de comprendre, voire de supporter, ceux qui « fonctionnent » différemment. Et pourtant, il le faut. Ne jamais oublier que les enfants vivent au présent, nous pas. Lorsqu’ils ont un désir, ils le manifestent immédiatement et de toutes leurs cordes vocales. Se rappeler que le poids des caractères et des tempéraments ne sont pas les mêmes chez tout le monde. Après une contrariété par exemple, les tempéraments primaires vont tourner la page très vite, les tempéraments secondaires, eux, la ressasseront.
5Pensez à vérifier la jauge de fatigue et de stress de chacun
La fatigue ne contribue pas à maintenir le climat familial au beau fixe ! Épuisant d’un côté nos réserves de patience, elle constitue d’un autre côté un stock de dynamite. Facile d’y allumer la mèche ! Alors, il faut veiller à ce que tout le monde ait bien dormi ? Peut-être que l’un des enfants a besoin de se détendre davantage que ses frères et sœurs ? Et vous ? Avez-vous besoin de souffler ? Si vous sentez que votre fatigue monte, sortez, prenez l’air.
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6Une once de douceur et des cascades de rires !
N’hésitez pas à ajouter un peu de douceur à votre quotidien familial. Et puis, riez ! On ne rit jamais assez. En agissant sur la musculature et la respiration, le rire à un effet décontractant. Regardez en famille une comédie, favorisez l’expression et la spontanéité de vos enfants. Et pourquoi ne pas proposer à votre famille des sketches d’improvisation ? Un thème, deux ou trois accessoires et en piste ! Et n’oubliez pas d’immortaliser ces instants en prenant des photos.
7Bougez, faites du sport !
La pratique régulière d’activités physiques améliore les fonctions cardiaques et respiratoires, combat le stress et la tension nerveuse. Le sport procure aussi une saine fatigue. En proposant à vos enfants une activité sportive, vous éviterez un trop-plein d’excitation à la maison. Mieux vaut souffrir de quelques courbatures que d’ecchymoses dues aux bagarres domestiques !
8La musique adoucit les mœurs
Certaines musiques ont des effets apaisants, notamment les mouvements lents des pièces baroques (Corelli, Vivaldi, Bach), classiques (Mozart, Haydn, Beethoven), romantiques (Schumann, Brahms, Chopin, Liszt) ou encore le chant grégorien. Pourquoi ne pas mettre de temps en temps de la musique pour apaiser les tentions ?
9Une bonne organisation pour éviter les coups de colère
Rien de tel qu’un rush mal contrôlé pour susciter une ambiance électrique. Alors qu’il suffit parfois de faire sonner son réveil (un peu) plus tôt que celui de la “tribu” afin de se préparer et de prendre ensemble un petit-déjeuner au calme. Si tout a été préparé la veille au soir (cartables, goûters, vêtements au pied des lits…), vous serez plus disponible pour permettre à chacun d’entamer sa journée dans la sérénité. Fini les aboiements qui énervent tout le monde. « Rien ne sert de courir, il faut partir à point.» Appliquez la même règle pour les repas : s’ils sont pris en retard, faim et fatigue ne font que multiplier les occasions d’énervement et les manifestations de mauvaise humeur.
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10Dédramatisez, la dispute ne va pas sans quelques vertus
Une famille qui se dispute ne va pas forcément mal. Une bonne dispute peut même parfois remettre les pendules à l’heure. Elle offre l’occasion de vider son sac, permet à chacun d’exprimer ses griefs plutôt que de les laisser s’envenimer, à condition de savoir communiquer avec intelligence et amour pour arriver à régler des problèmes nés souvent de impies incompréhensions. Et puis, elle entraîne à l’inévitable frottement de caractères. Et amène à refréner égoïsme, susceptibilité et impatience.
11Le plus beau cadeau après une dispute ? Le pardon !
Malgré toute notre bonne volonté, nous ne pourrons jamais complètement éviter les disputes. Seul Dieu peut nous consoler des déceptions qu’elles génèrent. Toutefois, elles offrent l’occasion de se remettre soi-même en cause, et si nécessaire de reconnaître ses torts. Après les larmes et les cris viennent les excuses. Il est important de faire découvrir aux enfants le pouvoir du pardon.
Valérie Fourtané
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