Calendrier de l’Avent, chasse aux cadeaux, pains d'épices, couronne de l’Avent, décoration du sapin… Il y a tant de choses à faire en attendant Noël. Mais n’oublions pas l’essentiel.
Amour
C'est ce dont les hommes — et nos enfants en particulier — ont le plus besoin. Il ne suffit pas d'avoir le cœur plein d'affection, encore faut-il prouver cet amour concrètement à travers les petits gestes de chaque jour. Sachons montrer à nos enfants combien nous les aimons. Aimer, bien sûr, ce n'est pas tant donner — des jouets, de la nourriture — que se donner. Et une des manières les plus concrètes de se donner consiste à faire cadeau de son temps. Le plus simple des jouets revêtira pour eux une valeur incomparable si nous prenons le temps d'y jouer avec eux, et le gâteau sera meilleur si nous le préparons ensemble.
Offrande
Les mages ont apporté l'or, la myrrhe et l'encens : nous, qu'allons-nous offrir à Jésus ? Quel est le cadeau que Jésus désire ? Ce que Jésus désire, c'est nous-mêmes. Offrons-nous tels que nous sommes avec nos défauts, notre péché, nos limites, nos infidélités mais aussi toutes nos richesses, toutes les merveilles que Dieu a mises en nous. Donnons tout à Jésus, sans faire le tri : nos inquiétudes et nos joies, nos efforts et nos lâchetés, notre désir de l'aimer et nos infidélités.
Pour que cette offrande ne reste pas théorique mais revête une forme très concrète et précise, incitons les enfants à choisir ce qu'ils veulent donner tout particulièrement à Jésus. S'ils le souhaitent, ils peuvent l'écrire sur un morceau de papier, une étoile ou un petit caillou qu'ils déposeront près de la crèche la nuit de Noël. Et surtout, ils pourront le donner au Seigneur, dans le secret de leur cœur, au moment de l'offertoire, pendant la messe de Noël.
Pauvreté
Aucune richesse n'a empêché les bergers de courir jusqu'à la crèche et aucun préjugé n'a obscurcit leur intelligence : ils ont cru, tout simplement. Le mystère de Noël se révèle aux petits et aux pauvres. Quelles sont les richesses qui nous retiennent prisonniers, qui nous empêchent de courir librement jusqu'à la crèche ?
Là aussi, soyons concrets. Cette richesse à laquelle nous sommes attachés, peut être un projet auquel nous refusons de renoncer ou un objet que nous ne voulons pas prêter. Et il est important d'inciter les enfants à donner un de leurs jouets au moment de Noël. Ce n'est pas seulement parce que d'autres enfants manquent de tout, c'est plus profondément parce que c'est un acte de détachement, de dépouillement… à condition, bien sûr, de ne pas donner un jeu mis au rebut parce qu'il n'amuse plus personne !
Fraternité
Jésus vient nous révéler que Dieu est notre Père et, par là même, que nous sommes tous frères. Comment vivre cette fraternité au moment de Noël ? Certaines familles ont l'habitude de partager très concrètement la joie de Noël avec leurs voisins, par exemple, ou avec d'autres personnes côtoyées pendant l'année. Les enfants dessinent eux-mêmes des cartes de Noël qu'ils déposent dans les boîtes à lettres de l'immeuble le soir de Noël, ils confectionnent des biscuits, des pains d'épices en forme d'étoile qu'ils vont offrir aux voisins, à une vieille dame qui est toute seule, aux pauvres assis sur les marches de l'église.
Dans certaines paroisses, des familles se regroupent pour proposer un chocolat chaud et une brioche à tous ceux qui sont seuls, au sortir de la messe de Noël. Certes, ce sont de petits gestes, mais ils n'ont rien de dérisoire s'ils sont accomplis avec amour et ils peuvent toucher profondément ceux à qui ils sont destinés.
« Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur » (Lc 2, 10-11). Préparons-nous à accueillir la joie de Noël en nous donnant tout entiers à Celui qui vient nous aimer.
Christine Ponsard