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Pas moins de 400.000 pèlerins sont attendus à Argenteuil entre le 18 avril, Vendredi saint, et le 11 mai. 400.000 personnes qui désirent prier devant une relique insigne, "authentique relique de la Passion du Christ" sous-titre même un des livres qui lui est consacré chez Tallandier : la Sainte-Tunique du Christ. À vrai dire, il est difficile d’avoir une certitude scientifique sur ce tissu d’une seule pièce tiré au sort par les soldats romains (cf. Jn 19,24) comme il est impossible d’avoir une certitude sur la résurrection. Car la foi est une grâce et une liberté. Dieu, dans son amour, en a voulu ainsi. Et même les contemporains de Jésus, qui ont pu voir le Fils de Dieu en chair et en os accomplir des miracles, ont pu ne pas croire. Grand mystère !
Stimuler l’acte de foi
Il existe donc un faisceau d’indices, tant pour cette Sainte-Tunique que pour le Saint-Suaire de Turin de la même manière que l’on peut accéder à Dieu par des "voies"(saint Thomas d’Aquin) qui n'enlèvent jamais le doute du croyant qui choisit de faire confiance au Seigneur. La Sainte-Tunique est donc soumise à ce régime. La contempler, prier auprès d’elle, permet ainsi de stimuler l’acte de foi. Le pèlerin peut faire à Jérusalem l’expérience que le cardinal Lustiger a faite au Saint-Sépulcre, à Jérusalem, et qu’il raconte dans son livre d’entretiens Le Choix de Dieu.
Dans le tombeau, explique-t-il, "je me suis retrouvé touchant la plaque de marbre qui recouvre la roche. Je l’ai touchée de mes mains, j’ai mis mon front dessus et c’était une pierre fraîche. Alors je me suis dit : ‘Aussi vrai que cette pierre est là, que tu la touches, qu’elle résiste à tes mains et à ton front, et s’impose à tes sens, il faut que tu te décides si, oui ou non, tu adhères pleinement au Christ ressuscité, à Dieu sauveur, à l’appel de Dieu à son peuple pour le salut du monde. Ou bien tu t’en vas, il n’est que temps".
Décider que le Christ est une personne
Puisque Dieu a choisi de devenir homme, Incarnation qui est l’un des dogmes centraux de l’existence chrétienne, les sens sont un appui pour la foi, qui reste une "lumière intérieure" d’après l’archevêque de Paris. Qui continue son récit : "les raisons pour et contre existent, elles ne sont pas de poids égal, mais elles ne résolvent rien. En revanche, ce qui décide de tout c’est ma relation personnelle à Celui en qui je me reconnais créé, appelé, sauvé, aimé." Si personne n’est donc obligé de croire que la tunique exposée à Argenteuil est véritablement celle du Sauveur en sa Passion, tous sont appelés à faire l’expérience que le Christ est une personne qui n’attend autre chose que l’amour : "J’ai soif".