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“Heureux les artisans de paix”

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Michel Martin-Prével, cb - publié le 09/04/25
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Les Écritures renferment bien plus que les huit béatitudes du sermon sur la montagne. La Bible est parsemée de paroles commençant par "heureux celui qui…" Aleteia vous propose de découvrir, chaque jour du carême, une béatitude qui conduit sur le chemin du ciel.

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“Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.” (Mt 5, 9). Le bonheur ne peut pas se concevoir sans la paix au sens de celle que l’on ressent comme un repos, une tranquillité de l’âme. C’est alors l’absence de trouble, mais ressentie personnellement. La septième béatitude des artisans de paix ne parle pas de cette paix toute personnelle. On connait beaucoup de personnes autour de nous qui recherchent cette paix dans les méthodes de relaxation diverses, plus physiques que spirituelles. Peut-on être alors heureux quand nos voisins ne sont pas en paix ? La paix personnelle sera plutôt le fruit de ce qui est réorganisé dans nos relations, notre activité, et finalement dans notre être intérieur. Qu’est-ce donc que la paix ? Pour saint Augustin, il s’agit de la tranquillité de l’ordre, donc l’absence de troubles, parce que tout fonctionne normalement. Le calme de l’eau qui dort n’est pas la bonne image, car un adage dit qu’il faut se méfier de l’eau qui dort, elle cache quelque chose ! C’est l’harmonie d’un ordre retrouvé avec les autres qui débouche sur la paix intérieure. 

Le bonheur des « fils de Dieu » naît de la paix retrouvée entre des personnes qui se sont affrontées, blessées ou qui se sont séparées. C’est après l’affrontement, dans un combat pour reprendre le dialogue et faire la vérité, que le pardon apporte la paix, fruit d’une réconciliation. On ne trouve pas la paix en se protégeant dans son coin, refusant d’affronter les contradictions. La paix est virile, et pas toujours « tranquille ». Jésus donne sa paix et non la paix. Elle est fruit de sa passion et de sa croix, en ayant subi les invectives des pharisiens et les injures des soldats. La paix est un travail et il y a une joie à travailler à la paix, dans les larmes et la patience. Fruit d’une victoire, qui est celle de la résurrection, et fruit du Saint-Esprit après l’amour et la joie (cf Ga 5,22), la paix demande que l’on soit pacificateur, avant d’être pacifié ou simplement paisible. Travailler à la paix transforme les ennemis en frères. Quoi de plus heureux ? « Heureux ceux qui t’aiment : ils se réjouiront de ta paix » (Tb 13, 15).

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