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Parmi les effets les moins connus de l'Eucharistie, figure l'effacement des fautes vénielles passées. Un péché véniel n’efface pas la charité, même s’il l’offense et la blesse. Un péché mortel, en revanche, ne peut être remis que par le sacrement de la pénitence parce qu’il rompt l’alliance avec Dieu, ce que ne fait pas le péché véniel. Celui-ci affaiblit toutefois l’amour et freine notre progression spirituelle. Voilà pourquoi son effacement par l’Eucharistie n'est pas négligeable. Un tel effet libère en effet l'avenir en nous rendant plus légers. Comment courir l’aventure de la vie si le péché nous alourdit et freine nos pas ? Car les péchés véniels pèsent sur nous, sans que nous nous en rendions toujours compte. Aussi, en nous en libérant, la communion eucharistique augmente-t-elle notre disponibilité à Dieu, notre ferveur et notre empressement à Le servir. À cet égard, il n’est pas anodin que le mot grec aphésis employé dans l’évangile de Luc (Lc 4, 18) signifie à la fois "libérer", "pardonner" et "remettre les dettes. Précisons également qu’il n’est pas superflu de confesser ces péchés véniels dans le sacrement de pénitence.
L'Eucharistie nous rend forts contre les tentations
Autre effet concomitant à l'effacement des péchés véniels, l'Eucharistie nous fortifie devant les tentations. En faisant de nos personnes la demeure du Christ, nous communions à sa force en nous appropriant sa résistance au Mal. Plus la communion est fréquente et bien faite, plus elle devient efficace pour défendre l'âme contre les fautes, les mortelles comme les vénielles. Le décret de Pie X du 20 décembre 1905 (le pape qui promut la communion fréquente) affirme : "Le désir de Jésus-Christ et de l'Église que tous les fidèles s'approchent chaque jour de l'Eucharistie, vise surtout ce résultat : que les fidèles y puisent la force pour se préserver des péchés graves auxquels est exposée la faiblesse humaine." Cette affirmation est la traduction magistérielle de la parole de Jésus : "Voici le pain qui descend du ciel pour qu'on le mange et ne meure pas" (Jn 6, 50).
La métamorphose du Dauphin
Plus globalement, c'est tout notre être et notre agir qui sont transformés par la communion fréquente. Grâce à elle, non seulement le croyant se dégage peu à peu des péchés véniels, de leur emprise, de l’attirance qu’ils exercent sur lui et de l'addiction qui s’ensuit, mais surtout son caractère change, ses mœurs s'adoucissent peu à peu, sa maîtrise de soi progresse. La communion fait grandir dans le croyant l'amour désintéressé sans qu'il en prenne toujours conscience sur le moment. En effet, l'Eucharistie n'est pas de la magie et ses effets se font sentir souvent sur la durée, notre coopération étant requise pour parvenir à ces résultats.
A ce sujet, Madame de Maintenon disait à propos du jeune duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV et père de Louis XV (mort prématurément à 26 ans sans avoir régné) :
"Depuis la première communion de Monseigneur le duc de Bourgogne, nous avons vu disparaître peu à peu tous les défauts qui, dans son enfance, nous donnaient de grandes inquiétudes pour l'avenir. Ses progrès dans la vertu étaient sensibles d’une année à l’autre. Il continue à se faire violence pour détruire entièrement ses défauts. Sa piété l’a tellement métamorphosé que, d’emporté qu’il était, il est devenu modéré, doux, complaisant. On dirait que c’est là son caractère, et que la vertu lui est devenue naturelle".
Ainsi l’Eucharistie, en plus d’alléger le fardeau de nos fautes, change peu à peu nos défauts de caractère de telle sorte que nos proches deviennent, après nous, les principaux bénéficiaires du sacrement du Corps et du Sang du Christ !