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Nigeria : il sauve plusieurs enfants d’une attaque en pleine nuit

AED-NIGERIA

Les élèves du lycée Père Angus Frazer Memorial.

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Maria Lozano - publié le 13/05/24
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La rapidité d’esprit d’un directeur d’école, père Emmanuel Ogwuche, a permis de sauver la vie d’élèves pendant leur sommeil, alors que des extrémistes armés avaient pris d’assaut un lycée catholique dans l’État de Makurdi, au centre du Nigeria, le 7 mai au soir.

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S’il peut sembler anodin, le geste du père Emmanuel Ogwuche, directeur d’un lycée catholique au Nigeria, a certainement sauvé la vie de ses élèves. Dans la nuit du mardi au mercredi 8 mai, des hommes armés sont entrés dans l'école et ont tiré à l'aveugle pendant que les élèves dormaient. Sentant le danger mortel qui les menaçait, le père Emmanuel a eu le réflexe d’éteindre toutes les lumières du bâtiment après avoir entendu des coups de feu à l’extérieur, empêchant ainsi les terroristes de trouver l’entrée de l’école. 

Lors d’un entretien accordé à l’Aide à l’Église en détresse, le père Moses Iorapuu, directeur de la communication sociale du diocèse de Makurdi, a rapporté que des extrémistes non identifiés avaient ouvert le feu sur l’école catholique mixte, alors que les élèves dormaient à l’intérieur du bâtiment : "Il y a eu beaucoup de tirs, et pendant longtemps... Nous avons eu de la chance, le Seigneur a été miséricordieux envers nous, car aucun élève n’a été blessé." L’officier du Corps de sécurité et de défense civile du Nigeria qui gardait l’école, située dans l’État de Benue, a "sauté par-dessus la clôture", et "des hommes armés l’ont poursuivi, mais il a réussi à s’échapper" avec des blessures non mortelles, a déclaré le père Moses.

acn nigeria
Les élèves ont en effet été "traumatisés" et il existe "une crainte profonde" que de nouvelles atrocités ne soient commises.

Le directeur diocésain de la communication a expliqué que l’école avait été temporairement fermée et que les élèves avaient été évacués, et ce, à titre de "mesure préventive, afin d’assurer la sécurité des enfants et d’éviter ce qui aurait pu être une catastrophe inimaginable". Les élèves ont en effet été "traumatisés" et il existe "une crainte profonde" que de nouvelles atrocités ne soient commises : "Cette attaque a été pour nous la première du genre [...]. Des paroissiens, des agriculteurs et des villageois avaient déjà été attaqués, mais maintenant, avec l’attaque d’une école, une étape a été franchie [...]. Nous ne savons pas ce qui se passera la prochaine fois". Il a ajouté que la police avait été très lente à réagir : "Au moment où les policiers sont arrivés, les assaillants avaient disparu."

Le lycée Père Angus Frazer Memorial se situe dans le secteur "phase 3" de Makurdi – un quartier connu pour ses meurtres et ses enlèvements, commis par de présumés miliciens peuls. Le diocèse de Makurdi a renforcé la sécurité au sein des bâtiments appartenant à l’Église, et a appelé les autorités à assurer la sécurité des citoyens, ajoutant qu’il espérait que le gouverneur de l’État "prendrait conscience de la réalité à laquelle nous sommes confrontés". "Cette attaque a eu lieu dans la capitale de l’État de Makurdi. Si aucune mesure de sécurité n’est mise en place pour protéger nos écoles, nous devrons suspendre nos activités, car nous ne savons pas quelle sera la prochaine étape", a conclu le prêtre. "Nous espérons qu’il y aura une réaction et que cette attaque contre notre école poussera enfin le gouvernement à agir."

Pour mémoire, les attaques d’extrémistes contre des écoles au Nigeria avaient déjà attiré l’attention de la communauté internationale suite à l’enlèvement de 276 jeunes filles, pour la plupart chrétiennes, élèves à l’école secondaire pour jeunes filles de Chibok, dans l’État de Borno, par des membres du groupe terroriste Boko Haram. Plus de dix ans après cette atrocité, plus de 90 écolières sont toujours portées disparues. Le dernier enlèvement massif d’écoliers a eu lieu le 7 mars, avec la disparition de plus de 200 élèves à Kuriga, une ville de l’État de Kaduna, dans le centre-nord du Nigeria.

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