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Diane, 28 ans, mariée et mère de deux enfants, est connue sous le pseudo diane_cbt sur Instagram. Influenceuse catho dynamique, elle partage, sur un ton le plus souvent humoristique, ses réflexions sur son quotidien de jeune femme auprès d’une communauté de plus de 20.000 abonnés. Aleteia l’avait déjà rencontrée en 2022, quand Diane avait posté sur les réseaux une photo d’elle et son mari, le jour de leur mariage, en pleine adoration eucharistique. Deux ans plus tard, elle est toujours animée de ce désir de partager "des choses qui font grandir", avec le souci constant de trouver un équilibre entre vie privée et exposition sur les réseaux. Ces sources d’inspiration sont variées : Diane transforme en photos ou vidéos tout ce qui touche à la mode, à la maternité, au mariage ou encore à la prière… Mariée depuis quatre ans, installée à Marseille, elle a deux petits garçons de 6 et 18 mois. Après des études de droit et de sciences politiques, elle a travaillé en communication et est actuellement responsable marketing d’un site internet. Instagram, vie de couple, vie de foi… Diane nous en dit un peu plus sur ce qui l’anime.
Aleteia : Vous postez un contenu par jour sur Instagram, où trouvez-vous l’inspiration ?
Diane_cbt : L’inspiration vient souvent après des discussions entre amis, avec mon mari, ou des personnes que je côtoie au quotidien. Je me rends compte que nous avons tous les mêmes problématiques, et j’en fais un petit contenu ! Beaucoup de choses viennent aussi d’interactions avec des prêtres, des homélies ou des lectures qui m’ont marquée. Et enfin, mes lectures personnelles. Je m’intéresse à tout ce qui a trait à la fémininité, au couple, à la prière… J’essaie de vulgariser ce que j’ai lu ou entendu lors d’une conférence, je ne partage pas des connaissances – que je n’ai pas ! – mais plutôt ce qui m’a touchée.
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Vous ne publiez pas de photos montrant le visage de vos enfants, c’est un choix ?
Oui, j’y suis très attachée, je ne poste pas de contenus avec les visages de mes enfants sur les réseaux. On est très vite tombé d’accord sur ce point avec mon mari. Je parle beaucoup, je suis très présente, je partage pas mal de choses mais je protège ma vie privée. Tout ce qui touche à mon quotidien, mes enfants, ma vie de couple, mon travail, je ne partage pas du tout parce que je pense que c’est privé. Et je suis assez paniquée des travers des réseaux sociaux, donc je fais attention de ne pas donner d’informations concrètes, de ne pas dire où je suis précisément, je disperse les infos et je publie en différé.
Comment gérez-vous en couple votre exposition sur les réseaux ? Votre mari est-il partie prenante ?
Mon mari est un peu mon community manager ! C’est mon filtre ! Heureusement qu’il est là car je peux être vite emportée dans le flot de ce que je veux partager. Plus on parle, plus on a envie de parler, plus on montre, plus on a envie de montrer ! C’est un cercle qui s’auto-entretient. Donc il est arrivé, au début, que mon mari me dise : "ça, on s’en fiche, ça ne regarde personne d’autre que toi". Il m’encourage beaucoup, et ça a du sens qu’il soit derrière parce qu’il m’aide à cloisonner vie privée et réseaux, à bien discerner ce que j’ai envie de faire sur mon compte Instagram, et puis il apparait aussi en photo !
Comment fonctionne votre couple ? Avez-vous des caractères différents ? Êtes-vous plutôt indépendant ou fusionnel ?
Nous sommes très différents, lui est très confiant et très détente et moi l’inverse. On se tempère beaucoup. J’ai des traits de caractère très féminins et lui très masculins. On a un fonctionnement plutôt traditionnel, avec chacun ses tâches, lui son travail et moi la maison. On n’est pas du tout fusionnel, pas du tout adeptes des petits surnoms ! Après, nous ne sommes pas non plus indépendants, nous nous sommes rencontrés très jeunes, à 23 et 24 ans et on se construit ensemble depuis quelques années.
Deux boulots, deux enfants, avez-vous le temps de prendre du temps à deux ?
On a une tradition, c’est d’aller une fois par semaine au restaurant tous les deux. D’abord on aime beaucoup le restaurant, et cela nous oblige à prendre une baby-sitter et sortir de la maison. Il y a des semaines où on ne se voit pas beaucoup donc c’est essentiel pour nous de nous retrouver, et d’autres semaines où on se voit plus mais cela nous permet de sortir, de voir autre chose…
Vous êtes mère de deux jeunes enfants, quelle est votre expérience de la maternité ?
Avant d’avoir des enfants, j’étais très peu à l’aise avec les enfants, je n’ai pas fait beaucoup de babysitting, et quand je me suis mariée, j’étais paniquée à l’idée d’avoir des enfants ! Je savais que je voulais des enfants à long terme mais je n’étais pas à l’aise avec l’idée de gérer des tout petits ! Et je me suis découverte à la naissance du premier, et encore plus du deuxième. Au-delà du fait qu’on nous confie un enfant – ce qui est assez dingue -, voir la personnalité de chaque enfant émerger est quelque chose d’incroyable. En ce moment, on est en plein de dedans, et c’est fou de voir à quel point ils sont différents, et me dire qu’en tant que maman, je participe au développement de leur personnalité, c’est fabuleux.
D’où vient ce désir de partager votre foi sur les réseaux ?
Au début, ce n’était pas du tout dans mes plans. Instagram appelle à partager, mais je n’avais pas envie de raconter ma vie, parce qu’elle n’a rien d’extraordinaire ! J’avais envie de partager des choses qui font grandir. Lorsque j’ai vu l’impact qu’avait eu le peu de contenus que j’avais publié sur les mariages auxquels j’assistais ou sur des homélies…, cela m’a conforté. Des personnes qui me suivaient m’ont témoigné en retour de tout ce que cela leur avait apporté. Alors je me suis dit : "si une vidéo comme celle-ci peut convertir une personne, j’aurais tout gagné !" J’ai donc axé les communications sur des contenus spi, avec le double avantage de convertir les gens et d’éloigner le prisme de la vie personnelle. Sans cela, le risque est de vite tourner en rond et de rester centré uniquement sur soi.
Votre foi vous porte, mais comment l’entretenez-vous, pour qu’elle reste aussi joyeuse et vivante ?
Il n’y a pas mille astuces : je pose mon téléphone ! J’essaie de dégager des temps de prière. Quand les enfants ne sont pas là, je vis en silence, je ne mets pas du tout de musique et je chéris ces moments de silence. C’est important pour moi d’avoir du temps en dehors de mon téléphone pour lire ou pour prier, même si bien sûr cela relève d’un combat quotidien ! Dans quelques années, j’imagine que nous serons appelés à donner et je pense que s’engager permet de rendre sa foi encore plus vivante, mais actuellement, je me concentre davantage sur le fait de me nourrir, spirituellement, avant de pouvoir donner.