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Après la messe de Pâques célébrée sur la place Saint-Pierre, le pape François, 87 ans, est apparu à midi pour prononcer la célèbre bénédiction Urbi et Orbi depuis la loggia centrale de la basilique. Devant près de 60.000 fidèles (selon le Bureau de presse du Saint-Siège), il a confié, durant une dizaine de minutes, son inquiétude concernant divers conflits et problèmes qui touchent le monde.
Son message a commencé par le sort de Jérusalem, "témoin du mystère de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus", et des communautés chrétiennes de la Terre sainte. À propos du conflit en Israël et Palestine , il a une nouvelle fois demandé un "cessez-le-feu immédiat", la "prompte libération" des otages de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et la garantie de l’accès des aides humanitaires à la bande de Gaza où plus d’un million de personnes sont menacées de famine selon les Nations unies.
François s’est ensuite tourné vers l’Ukraine en appelant au respect du droit international et en exhortant les acteurs du conflit à un "échange général de tous les prisonniers entre la Russie et l’Ukraine". "Tous contre tous !", s’est-il exclamé, sous les applaudissements spontanés de la foule.
Les "vents de guerre" en Europe et Méditerranée
"Ne laissons pas des vents de guerre toujours plus forts souffler sur l’Europe et la Méditerranée", a insisté François, évoquant aussi le sort de la Syrie, plongée depuis 13 ans dans une "guerre longue et dévastatrice". Le Pape a demandé pour ce pays une intervention de la communauté internationale.
Le chef de l’Église catholique a ensuite évoqué la situation au Liban, "qui subit depuis longtemps un blocus institutionnel et une profonde crise économique et sociale, aujourd’hui aggravée par les hostilités à la frontière avec Israël". Il a émis le souhait que ce pays redevienne une "terre de rencontre, de coexistence et de pluralisme".
Le pape François s’est aussi tourné vers le Caucase, encourageant les "discussions" entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, avec l’aide de la communauté internationale, en vue d’un "accord de paix qui soit définitif". Le Pape a insisté sur le secours des personnes déplacées et le respect des lieux de culte.
Le chef de l’Église catholique a également eu un mot pour les "Balkans occidentaux", saluant les "pas importants" accomplis en vue de l’intégration de plusieurs pays dans l’Union européenne. Il a encouragé à ce que les différences ethniques, religieuses et culturelles de cette région "ne soient pas une cause de division", mais de "richesse pour l’ensemble de l’Europe et du monde entier".
Rohingyas, Haïti et Afrique
Le Pape a par ailleurs évoqué le sort du peuple haïtien, demandant la fin des violences qui déchirent le pays. Puis il a demandé à Dieu de réconforter les Rohingyas, peuple musulman persécuté au Myanmar, et a plaidé pour la "réconciliation" dans ce pays "déchiré par des années de conflits internes".
Le Pape a ensuite énuméré les régions d’Afrique frappées par des conflits : le Sahel, le Soudan, la Corne de l’Afrique, le Kivu en République démocratique du Congo, et la province du Cap Delgado au Mozambique. Il a aussi insisté sur la "famine" et les pénuries qui menacent de nombreuses parties du continent en raison de "sécheresse prolongée".
Migrants, victimes civiles et du terrorisme
Depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre, le pape François a évoqué le sort des victimes de "tant de conflits qui sont en cours dans le monde" et a insisté sur le sort des populations civiles, et notamment les enfants, qui souffrent des "graves répercussions" de ces guerres. "Combien de souffrance nous voyons dans leurs yeux", s’est-il exclamé, affirmant que la guerre était "toujours une absurdité et toujours une défaite".
Le pape François a eu un mot pour toutes les victimes de la faim, du changement climatique. Il a aussi évoqué les victimes du terrorisme : "Prions pour ceux qui ont perdu la vie et implorons la repentance et la conversion des auteurs de tels crimes."
Évoquant le sort des migrants et des personnes en difficulté économique, il a enjoint à la "solidarité" pour les aider dans leur recherche d’une vie meilleure.
Le "précieux don de la vie"
Le Pape s’est enfin insurgé contre le fait que "le précieux don de la vie" soit souvent "méprisé". "Combien d’enfants ne peuvent même pas voir la lumière ?", a-t-il demandé.
Il a aussi évoqué le sort de ceux qui meurent de faim, sont "privés des soins essentiels" ou encore sont victimes du "commerce croissant des êtres humains", demandant aux autorités politiques de se mobiliser contre ce "fléau" pour en démanteler les réseaux.
Lundi, le Pape récitera le Regina Cæli
Le pape achève avec cette bénédiction Urbi et Orbi les célébrations du Triduum pascal. À 87 ans, le pontife a honoré toutes les célébrations de cette “Semaine sainte” pour les catholiques, mis à part le chemin de croix au Colisée du vendredi soir. “Pour préserver sa santé” à la veille du weekend de Pâques, le pontife a préféré décliner cet événement au dernier moment, comme ce fut le cas l’an passé.
Demain, lundi de Pâques, le Pape doit apparaître à midi à la fenêtre du Palais apostolique pour délivrer une courte catéchèse et réciter la prière mariale du Regina Cæli.