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Les crimes ou délits à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux ont augmenté de 32% en 2023 par rapport à 2022 en France, selon un dernier rapport dévoilé mercredi 20 mars par le service statistique du ministère de l’intérieur (SSMSI). La gendarmerie et la police nationales ont enregistré sur l'année écoulée environ 15.000 infractions "commises en raison de l’ethnie, de la nation, d’une prétendue race ou de la religion sur l’ensemble du territoire français", dont 8.500 crimes ou délits. La majorité des crimes et délits concerne des injures, provocations ou diffamations. Ainsi, 50% des crimes et délits à caractère raciste enregistrés en 2023 sont des injures publiques, 20% sont des menaces (principalement des menaces de mort), et 20% du chantage. Les victimes concernées sont, selon le document, principalement des hommes, âgés de 25 à 54 ans, ainsi que des étrangers ressortissants d’un pays d’Afrique.
S'il est bien fait mention du caractère antireligieux de certaines agressions, le rapport n'établit pas celles qui relèveraient d'actes antichrétiens, antisémites ou antimusulmans. Le SSMSI observe par ailleurs un "doublement du nombre de crimes et délits enregistrés par rapport à la même période de 2022, dans un contexte de fortes tensions au Proche-Orient", sans pour autant citer directement les religions ou races concernées par ces infractions.
Pas de statistiques précises sur les actes antireligieux
Selon les derniers chiffres rendus publics par le Service Central du Renseignement Territorial (SCRT), repris par un rapport gouvernemental émis en mars 2022, on recensait en France pour l'année 2021 857 faits antichrétiens, 589 faits antisémites et 213 faits antimusulmans. Des chiffres certainement sous-estimés, "du fait de la non-systématicité de dépôt de plaintes par les victimes, du caractère souvent multifactoriel des atteintes et de l’absence d’interlocuteur du SCRT du côté du culte musulman."
Côté catholique, la multiplication des actes de profanation ces dernières années continue de susciter inquiétude et émotion. Plusieurs cimetières, églises et calvaires ont été ciblés en seulement quelques jours au début du mois de mars, provoquant l'indignation et l'incompréhension. Très régulièrement, des églises sont vandalisées, certaines profanées par le vol du Saint-Sacrement : ce fut le cas de deux églises du diocèse de Rouen ou encore en Charente en février. Au cœur de Paris, plusieurs églises ont subi de fortes dégradations, parmi lesquelles l'église Saint-François-Xavier (7eme arrondissement), vandalisée quatre fois en moins de six mois.