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Le film Cabrini, réalisé par Alejandro Monteverde (Sound of Freedom), sort dans les salles en France ce mercredi 20 mars. Il retrace l’histoire d’une religieuse italienne, devenue la première citoyenne américaine à être canonisée : sœur Francesca Cabrini. Envoyée en mission par le pape Léon XIII, mère Cabrini arrive à New York en 1889 pour apporter de l’aide à des milliers d’immigrés italiens qui avaient quitté leur pays à cause de la guerre et de la pauvreté, à la recherche d’une vie plus digne.
Dans le film, elle est interprétée avec maestria par Cristiana dell’Anna. Née en 1985, cette talentueuse actrice italienne a étudié l’art dramatique à Londres, dans le très réputé Drama Studio London. Pendant plusieurs années, elle a joué dans la célèbre série télévisée Gomorra, réalisée par Roberto Saviano, le journaliste qui avait courageusement dénoncé et décrit les milieux mafieux dans son livre éponyme en 2006. Mais comment une actrice passe-t-elle d’un rôle de poupée dans la mafia italienne à une performance convaincante en tant que bonne et sainte religieuse ?
Pour se mettre dans son rôle, Cristiana dell’Anna est arrivée aux États-Unis environ 30 jours avant le début du tournage du film. Elle s’est ensuite isolée pour pouvoir véritablement se plonger dans le personnage. "Je connaissais déjà un peu Cabrini parce que dans le dernier livre de Roberto Saviano, il y avait un chapitre qui parlait d'elle", a-t-elle confié à l’édition anglophone d’Aleteia. Cependant, l’actrice voulait approfondir la vie de la sainte en lisant ses biographies et les lettres qu’elle avait écrites au cours de son existence. De plus, l’actrice a voulu arpenter les rues de New York et visiter ces lieux où la "sainte patronne des migrants" avait exercé son ministère plus d’un siècle auparavant auprès des plus démunis. "Je voulais vraiment m’assurer d’être prête pour chaque prise. Je voulais que mon travail soit toujours parfait ou presque, parce que je me sentais responsable du personnage et de l’ensemble de l’histoire. C’était un véritable défi."
"Un exemple à suivre pour tout le monde"
Les émigrés italiens dont s’occupait Mère Cabrini auraient très bien pu être les ancêtres de Cristiana dell’Anna : "Je sais ce que signifie être un émigré", a-t-elle expliqué à l'édition anglophone d’Aleteia. En effet, l’actrice est née à Naples, une ville depuis laquelle sont partis d’innombrables italiens entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, pour partir vers des côtes étrangères et rechercher une vie meilleure. "À Naples, nous grandissons en sachant que nous sommes des émigrés, que nous l’avons toujours été. Nous chantons d’ailleurs Napolitani son emigranti, un popolo di emigranti [en français, Les napolitains sont des émigrés, un peuple d’émigrés]. Je connais cette chanson depuis toujours. Comme dans probablement toutes les familles napolitaines, certains membres de ma famille ont aussi émigré."
L’actrice italienne s’est dit aussi très impressionnée par de nombreux aspects de la vie de sa compatriote Mère Cabrini et notamment par le sens des responsabilités qu’elle avait envers les autres. "Le fait qu'elle ait construit autant d'hôpitaux et d'écoles et qu'elle ait réellement fourni un service mondial aux nécessiteux, aux pauvres, aux personnes opprimées et oubliées dans le monde, est inspirant", a-t-elle déclaré. "C'est vraiment inspirant de voir qu'une femme, si petite, si frêle, si fragile, de mauvaise constitution, et souffrant de tuberculose, a accompli tant de choses." Elle conclut : "Je n'arrête pas de dire qu'elle est un exemple à suivre pour tout le monde, et que je suis la première à apprendre d'elle."