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La déclaration Fiducia supplicans continue de faire débat. Dans un éditorial récent, le journaliste Andrea Tornielli, directeur éditorial des médias du Vatican, a cité un texte de la Congrégation pour la doctrine de la foi promulgué en 2000 reconnaissant une distinction entre les prières liturgiques et non-liturgiques, pour justifier les bénédictions non-liturgiques qui pourraient être accordées aux personnes en situation irrégulière.
Le document en question est l’Instruction sur les prières pour obtenir de Dieu la guérison, signé par le cardinal Joseph Ratzinger avec l’autorisation du pape Jean Paul II. Dans ce texte, le cardinal-préfet distingue deux types de prières : "Les prières de guérison sont considérées comme liturgiques, si elles se trouvent dans les livres liturgiques approuvés par l'autorité compétente de l’Église ; autrement, elles sont non-liturgiques." Faut-il voir dans cette distinction un prélude à l’existence de bénédictions non-liturgiques (ou pastorales) pour les « couples » non mariés à l’église ou de même sexe ? Évidemment non. Le cardinal Ratzinger traite des prières de guérison et de la prière pour les malades et il n’est donc pas question de couples.
Ce que Dieu dit de bien
Il faut remarquer ensuite que les bénédictions non-liturgiques existent depuis toujours. Les premières sont mentionnées dans la Genèse. Elles existent dans l’Église bien avant la constitution des rituels. La bénédiction, liturgique ou non, signifie étymologiquement que Dieu dit du bien d'une personne ou d'une situation (benedicere). La question de l’utilisation d’un rituel est secondaire et n'influence pas le fait que c'est Dieu qui est à chaque fois invoqué. Dans tous les cas, une situation bénie doit être conforme à ce que Dieu dit de bien : par exemple le couple d'un homme et d'une femme mariés à l'église.
Les personnes peuvent être bénies individuellement pour que Dieu les aide à développer le bien qui est en elles et ainsi à changer de mode de vie.
Si l’on demande de ne jamais bénir une union peccamineuse puisque contraire à ce que Dieu dit de bien, alors on ne peut pas non plus bénir un "couple" entre personnes de même sexe. Car un couple est toujours fondé sur une union, sinon il ne serait pas un couple. Si nous bénissions ce couple, nous ferions de Dieu un "mauvais pasteur" qui ne va pas chercher sa brebis mais qui l'enfonce dans l'égarement. Alors que le Christ va à la recherche de la brebis en la libérant de la situation qui fait qu'elle est perdue.
La sexualité se vit dans le mariage
Les personnes peuvent être bénies individuellement pour que Dieu les aide à développer le bien qui est en elles et ainsi à changer de mode de vie. Ce qui dans le cas présent implique concrètement d’arrêter une vie de couple basée sur des relations sexuelles peccamineuses. La continuité du magistère peut être évoquée ici aussi. Dans la Lettre aux évêques de l’Église catholique sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles (1986), le cardinal Ratzinger précisait : "Obéissante au Seigneur qui l'a fondée et qui lui a fait don de la vie sacramentelle, l’Église célèbre dans le sacrement du mariage le dessein divin d'union, amoureuse et donatrice de vie, entre l'homme et la femme. Ce n'est que dans la relation conjugale que l'usage des facultés sexuelles peut être moralement droit. Aussi, quand elle fait un usage homosexuel de ses facultés, la personne agit de façon immorale".